Le pèlerinage du samouraï

Un homme marchait, seul dans la neige des hautes montagnes. Le ciel était chargé de nuages, mais le vent était doux. Au fur et à mesure qu’il progressait, la neige se raréfiait et laissait place à des paysages rocheux brun-gris. Le kimono couleur rouge ocre du samouraï venait trancher avec la monotonie des tristes montagnes. Toujours avec le même rythme, insensible au grand froid, il progressait en direction du village de Kumo. Il ne prêtait aucune attention à ce paysage qui lui était beaucoup trop familier : de la neige et des rochers, le portrait craché de son pays natal. Yukimishi voulait voir les grandes plaines, il voulait arpenter les immenses forêt, il voulait pouvoir marcher le long des côtes maritimes et il voulait sentir le sable du désert lui chatouiller les pieds. Il voulait tout voir, sauf ces étendues neigeuses qu’il ne connaissait que trop bien.

Il avait quitté le village le matin même et était parti faire son voyage à travers les pays ninja, voyage qui ressemblait plus au pèlerinage d’un jeune acolyte. Sa première destination était Kumo qui était, de part sa situation géographique, le grand village ninja le plus proche du pays du fer. Toujours mené par ses pas, le jeune samouraï arriva bientôt dans une zone dépourvue de neige, où seul les rochers étaient maître. Yukimishi esquissa un petit sourire de satisfaction, il ne reverrait pas cette neige interminable avant longtemps.

Il désescalada le flanc rocheux de la montagne, espérant trouver un peu de verdure dans la vallée et surtout un terrain plus propice pour marcher en toute tranquillité. Calmement il descendit, sautant de rochers en rochers. Ses yeux mystérieux avaient quitté leurs tons gris-blanc pour prendre une couleur brune saturée, en symbiose avec le paysage. Yukimishi croisa le chemin d’un petit cours d’eau et prit soin de s’y arrêter un moment pour se désaltérer. L’eau était glacée, mais le samouraï était content de ne pas avoir à faire fondre de la neige pour une fois. Une fois qu’il eut assouvit sa soif, il s’assit sur une grosse pierre en contemplant le petit ruisseau qui s’agitait entre les rochers. À ce moment le vent lui amena un bruit lointain : le meuglement d’un bovin, surement un bœuf. Il n’était plus très loin de la civilisation. Yukimishi se relava, prêt à reprendre la route… mais il resta figé sur place. Puis il se retourna avec une lenteur calculée vers l’amont du ruisseau, quelques mètres plus haut. Là, se tenait un homme…

C'est par cette journée bien nuageuse, que Darui un junnin expérimenté de Kumo et assistant du Raikage, avait programmé dans l'agenda de ce dernier la visite mensuelle du poste avancé Ouest de Kumo. Zatoïchi, encore tout nouveau dans sa fonction de kage, se laissait encore vite submerger par les piles de dossiers et n'était pas contre une sortie en plein air, surtout qu'il n'avait encore jamais fait ce genre d'activité de contrôle mensuel. Il se rendit donc avec Darui en direction de l'avant poste qu'il devait visiter. Ils sortirent tous deux du village de Kumo et prirent la route principale. Les nuages dissimulaient le sommet des montagnes qui ce situaient de part et d'autre de leurs chemins, mais plus ils avancèrent vers leur objectif et plus les nuages laissaient apparaître un soleil bien timide. Zatoïchi comme à son habitude, pas très bavard, laissai Darui faire la conversation qui tournait principalement sur les projets en cours au village.

Le chemin qu'ils devaient emprunter, devenait des plus cahoteux par endroit, ils devaient même escalader certains flancs de montagne dangereusement raides. Darui s'arrêta un moment pour montrer à Zatoïchi où avait eu lieux certaines des anecdotes que celui-ci racontait. Quelques arrêts plus tard, le chemin redevint plus praticable, cela faisait déjà une bonne heure qu'ils avaient quitté le village et Zatoïchi décida de prendre la direction d'une petite rivière qui n'était pas très loin d'eux. Ils se désaltérèrent donc et en profitèrent pour s'asseoir un moment. Après une dizaine de minutes, Zatoïchi, qui n'était pas du tout fatigué se leva.

- Je vais faire un petit tour par là, en direction de cette colline. Profites en pour te reposer encore un peu si tu le souhaites.

Dit-il à Darui, qui lui répondit directement.

- Bien Zatoïchi-sama, je viendrai vous cherchez dans quelques minutes.

Zatoïchi se mit donc à marcher en direction de cette colline. Du haut de cette colline, il pouvait apercevoir les chaines de montagnes enneigées de Kumo. Il entendit le meuglement d'un proche bovin, ce qui attira son regard en direction d'un homme était debout plus bas dans la rivière. Celui-ci se leva les yeux vers Zatoïchi qui décidait de descendre à sa rencontre. Arrivé à sa hauteur, Zatoïchi reconnaissable de son rang grâce à ses habits, prit la parole.

- Bonjour l'ami !! Qui es-tu ? Car habillé de la sorte tu ne viens pas du pays.

Zatoïchi avait tout simplement l'air gentil et accueillant, mais se méfiait tout de même des personnes extérieures au pays de la foudre.

Zatoïchi, qui venait juste de poser sa question au Samourai inconnu en face de lui, se fit interrompre par son acolyte, Darui. Qui lui avait bien dit de revenir le chercher une fois qu’il se serait reposé. Il n’avait pas mit beaucoup de temps à ce reposer cette fois-ci.

- Darui, tu ne vois pas que je parlais ?

Dit-il tout en se retournant vers Darui plus haut sur la colline. Le regard de Zatoïchi était celui qu’il lui lançait habituellement pour lui signifier de venir le rejoindre. Car le jeune Raikage voulait tout de même en savoir plus sur le voyageur en Kimono. Puis il se remit face au voyageur pour se remettre dans sa discussion.

- Excuse-moi pour cette interruption. Je voulais donc te demander qui tu es ? Car ce type de vêtement ne vient pas du pays de la foudre et vu que tu es déjà bien profondément entré dans ce pays, je me posais quelques questions.

Zatoïchi n’avait pas beaucoup de bonnes manières, car tutoyer comme ça un inconnu pour un homme de son rang ne se faisait certes pas, mais, l’on pouvait percevoir dans le ton de sa voix, qu’il ne le faisait pas méchamment, bien au contraire le ton était plutôt amical et bienveillant. Mais de nature méfiante, Zatoïchi activa son “Chinogan“. Ses yeux jaune canari, virèrent rapidement vers un rouge sang. Il put ainsi voir les puissantes cavités sanguine du samouraï, celles-ci lui permettaient donc d’irriguer plus facilement et rapidement son sang, lui conférant une vitesse, une force et une réflexion au dessus de la moyenne.

*Intéressant, ce samouraï, du moins son corps est tout à fait stupéfiant*

Pensa-il tous en se retournant vers Darui, mais la, quelque chose clochait, son ami semblait “intérieurement“ différent, comment avait il pu autant changer en si peu de temps.

[désolé pour la longueur, mais rien ne me venait ^^]
[Ps : vu avec Yukimishi pour poster]

Yukimishi examina brièvement du regard l’homme qui était venu à lui. Sa manière de parler était plutôt chaleureuse et même s’il se permettait de tutoyer le samouraï sans le connaitre, Yukimishi savait qu’il allait bien s’entendre avec ce shinobi du pays de la foudre. Il s’apprêtait à répondre à son interlocuteur quand il fut interrompu par l’arrivée d’une autre personne. Visiblement, d’après leur discussion, ils se connaissaient, et le premier devait sûrement être le supérieur du second. Le samouraï étudia tout aussi rapidement le second homme qui se nommait Darui, mais il trouva sa voix plus terne celle de son camarade.

Zatoïchi s’adressa enfin de nouveau à Yukimishi.

– Excuse-moi pour cette interruption. Je voulais donc te demander qui tu es ? Car ce type de vêtement ne vient pas du pays de la foudre et vu que tu es déjà bien profondément entré dans ce pays, je me posais quelques questions.

Yukimishi faillit sourire devant la méfiance de l’homme. Les shinobis et leur paranoïa, il faut croire que les conflits multiples auxquelles ils ses sont adonnés les ont profondément marqués. Le samouraï réfléchit brièvement à ce qu’il allait bien pouvoir répondre pour rassurer Zatoïchi. Il choisit de le tutoyer lui aussi afin de lui montrer qu’ils étaient sur un pied d’égalité. Et puis Yukimishi avait une théorie comme quoi les personnes qui tutoyaient les gens sans les connaitre le faisait par besoin de proximité, de familiarité. Il pensait que Zatoïchi aimerait bien être tutoyé en retour et que cela pourrait apaiser la méfiance qu’il avait à son égard.

– Bonsoir, dit Yukimishi avec le maximum de courtoisie. Je dois avouer que je suis quelque peu brusqué par la méfiance dont tu fais preuve. Je ne suis qu’un simple voyageur, tu peux rester en paix, je ne ferai rien qui pourrait te fâcher. Je suis un samouraï et je viens du pays de fer. Tu dois savoir que nous, les samouraï, sommes un peuple neutre et pacifiste, alors n’aies pas d’inquiétude. Tu peux retourner à ton village et dire à ton Kage que je ne suis pas une menace. Je comptais me rendre au village caché du pays de la foudre et y rester quelques jours. Si tu veux bien m’y raccompagner quand tu rentreras de mission, j’y serais honoré.

Yukimishi regarda avec amusement la tête de Zatoïchi. Le shinobi était presque étonné par l’assurance du samouraï. Darui, lui, ne montra aucune émotion, il se contenta juste de dévaler la montagne pour rejoindre son supérieur.

– Excuse-moi pour cette interruption. Je voulais donc te demander qui tu es ? Car ce type de vêtement ne vient pas du pays de la foudre et vu que tu es déjà bien profondément entré dans ce pays, je me posais quelques questions.

Kazeigan arqua un sourcil. Le Kimono que portait l'étranger était effectivement assez différente du style vestimentaire de Zatoïchi. Qui disait style vestimentaire différent, disait style de combat différent. Ce paramètre qui compliquait incontestablement la tâche du jeune jashinist le fit paradoxalement sourire : si le combat allait être plus complexe, il allait se sublimer par la même occasion.

Perdu dans ses pensées, Darui n'entendit même pas le samouraï répondre. Voyant que son supérieur d'un jour n'avait pas encore remarqué la supercherie, il profita de sa situation de spectateur pour se rapprocher au plus du Raikage dans le but de l'abattre au moment propice.

-...que je ne suis pas une menace. Je comptais me rendre au village caché du pays de la foudre et y rester quelques jours. Si tu veux bien m’y raccompagner quand tu rentreras de mission, j’y serais honoré.

C'était l'occasion rêvée. Kazeigan posa sa main sur l'épaule de Zatoïchi et lui glissa à l'oreille :

-Désolé de vous interrompre encore une fois, Raikage-sama mais cet homme ne m'inspire pas confiance. Il se dit pacifique mais porte deux sabres dans le dos. Je suggère de l'amener à Kumo comme il le souhaite et de le soumettre à un interrogatoire ... musclé.

Le samouraï fut agréablement étonné que le shinobi consente à laisser tomber ses méfiances inutiles pour l’amener à son village et ce, sans montrer le moindre signe d’une hésitation quelconque. Poliment, il répondit à la question de son guide provisoire.

– Excuse moi de ne pas m’être présenté plus tôt. Je me nomme Yukimishi, juste Yukimishi, je n’ai pas de nom de famille. Et je te remercie de bien vouloir accéder à ma requête, j’ai eu de la chance qu’un homme aussi aimable que toi passe par ces montagnes au moment où je les traversais. C’est plaisant d’être accueilli ainsi dans le pays de la foudre.

Yukimishi offrait un large sourire à l’homme qui se nommait Zatoïchi. Celui-ci lui répondit par un simple salut accompagné d’un sourire amical. Mais quand le samouraï pivota pour regarder Darui, toutes expressions positives s’effacèrent de son visage. Cet homme là ne lui inspirait pas confiance. Yukimishi fronça les sourcils, ce Darui avait voulu lui faire subir un interrogatoire musclé. Le genre d’homme qui peut devenir violent pour un oui ou pour un non, Yukimishi ne peut pas les blairer.

Zatoïchi avait très bien remarqué la réaction du samouraï lorsqu’il avait regardé son garde du corps, mais, étonnement, son regard ne laissait paraitre aucun reprocher envers le jeune étranger, au contraire, il regarda son propre partenaire avec presque autant de dédain. Yukimishi en conclu rapidement, qu’ils avaient du mal à s’entendre, et qu’ils étaient très loin d’avoir les mêmes idéaux. Et les quasi disputes entre les deux hommes confirmaient sa pensée.

– Aller, en route ! Ne perdons pas de temps, dit Zatoïchi d’un ton sec.

Il commença à descendre la montagne, faisant signe de le suivre au jeune samouraï. Les deux hommes lui emboîtèrent le pas, Darui à sa gauche et Yukimishi à sa droite.

À peine cinq mètres plus bas, l’étranger riposta à la remarque de Darui.

– Mes deux sabres te font peut-être peur Darui, mais je le répète, je suis un samouraï et je suis en voyage. Si les mondes shinobis étaient un peu plus sûr je les aurais volontiers laissés chez moi, mais ce n’est pas le cas.

Darui était un peu agité, comme si le samouraï l’avait mis mal à l’aise, ou alors peut-être était-ce quelque chose d‘autre.

– C'est la dernière foi que tu m’interromps de la sorte, l’emmener à Kumo dis-tu ? Et que fais-tu de notre mission ? Pas la peine de me répondre. Emmène nous tous les deux à l'avant poste pour faire ce que l'on a à faire. Allez !!!

Zatoïchi regarda intensément Darui, il eut un sursaut puis se renforgna. Le tout n'avait duré que quelques secondes mais Kazeigan en était sur : le raikage avait compris le stratagème. Son ton s'était légèrement durcit et les traits de son visage s'étaient crispés de manière quasiment imperceptible.

– Ecoute, nous allions nous rendre à un des avant-postes de Kumo, puis nous retournerons au village, si cela ne te dérange pas de faire un petit détour, nous t’emmènerons directement après au village. Mais en fait quel est ton nom ?

C'était fichu : Zatoïchi allait amener toute la petite bande à Kumo et Kazeigan serait questionné voir emprisonné si ils découvraient la chaîne cloutée recouverte de sang qu'il cachait à l'interieur de son manteau. Il lui fallait agir au plus vite. Trépignant sur place, Kazeigan attendit le moment propice pour se révéler au grand jour.

– Excuse moi de ne pas m’être présenté plus tôt. Je me nomme Yukimishi, juste Yukimishi, je n’ai pas de nom de famille. Et je te remercie de bien vouloir accéder à ma requête, j’ai eu de la chance qu’un homme aussi aimable que toi passe par ces montagnes au moment où je les traversais. C’est plaisant d’être accueilli ainsi dans le pays de la foudre.

– Aller, en route ! Ne perdons pas de temps

Usant du temps qu'il lui restait pour élaborer un nouveau stratagème, Kazeigan se contenta de suivre le groupe à droite du guide. Des idées ses bousculaient dans la tête du jashinist qui était torturé par une soif insoutenable de sang alors et par le combat imminent. Alors qu'il était encore perdu dans ses pensées, Yukimishi l'interpella :

– Mes deux sabres te font peut-être peur Darui, mais je le répète, je suis un samouraï et je suis en voyage. Si les mondes shinobis étaient un peu plus sûr je les aurais volontiers laissés chez moi, mais ce n’est pas le cas.

Un sourire éclaira le visage de Kazeigan. Il avait trouvé une parade.

– Tu as raison, j'ai été particulièrement impoli. Seulement ... j'ai pensé à mon village et à mes amis et ... j'ai vu tes sabres, je me suis dit que peut être tu étais ce genre de personne qui ne vivent que pour tuer. J'aurais du réfléchir. On fait la paix ?

Kazeigan tendit sa main droite au samourai avec un sourire satisfait sur le visage.

Yukimishi avait à peine commencé à tendre sa main vers Darui que Zatoïchi fit demi tour et passa entre les deux hommes, l’interrompant soudainement dans son mouvement.

– Je suis bête, nous devons remonter la rivière, car j'était simplement descendu ici voir un peu le paysage. Nous allons remonter jusqu'où nous nous sommes reposés, mais au lieu d'aller sur la gauche vers Kumo nous irons sur la droite.

Yukimishi suivit le ninja sans discuter. Mais il avait bien vu sur le visage de Zatoïchi que celui-ci n’avait pas fait demi tour pour rien et qu‘il était préoccupé par quelque chose, peut-être ne voulait-il pas que le samouraï serre la main à Darui. Justement celui-ci sembla agacé par la réaction de son supérieur. Ne sachant que trop faire dans cette situation, Yukimishi abandonna la poignée de main et pris soin de se placer juste à côté de son guide, car c’était la seule personne en qui il avait un minimum de confiance. Darui revint rapidement à leur niveau, bien que restant légèrement en retrait, et se plaça de l’autre côté, laissant Zatoïchi entre les deux hommes.

Puis le shinobi de confiance entama la conversation.

– Quel est le but de ton voyage si je peux me permettre ?

– Tu peux te permettre pas mal de choses ne t’inquiète pas, dis Yukimishi pour montrer qu’il n’avait rien à cacher à l’homme du pays de la foudre. Mon voyage peut paraitre assez banal pour un shinobi de ton rang, car tu as sûrement déjà beaucoup voyagé. Je ne suis pas en mission, mais en permission et j’utilise les mois que m’a accordé le noble dirigeant du pays du fer pour parcourir le monde. J’ai toujours rêvé de quitter cette neige interminable pour voir les mille merveilles du monde. Je cherche aussi à rencontrer d’autres personnes afin de connaitre un peu mieux les différentes cultures de ce monde. Il s’avère que tu es exactement le genre de personne que j’espérais croiser dans mon voyage : calme, réfléchi, accueillant, profondément bon, sans préjugés, sans haine, tout simplement quelqu’un de bien. Ou du moins c’est l’impression que tu me donnes, repris Yukimishi pour ne pas trop enfler la fierté de Zatoïchi. Mon voyage devrait me mener dans chacun des pays ninjas, car ma curiosité et mon avidité de connaissances me poussent à tout voir et à rencontrer le maximum de gens. Ça a toujours été mon but : voyager, rencontrer et créer de solides liens d’amitié dans tous les pays. Je veux aussi apporter quelques choses à ce monde, je veux vous aider à tous vous guider vers la paix. J’ai beaucoup étudié les histoires shinobis. Vous êtes en permanence rongés par la guerre, la violence et la haine. J’aimerais tous vous aider à sortir ce cercle vicieux et à retrouver la voie de la coexistence entre nations, comme lorsque vous étiez tous unis dans la 4ème grande guerre, mais cette fois j’aimerais que cette alliance puisse exister en temps de paix. Je vous aiderai tous, sans exception. Et j’espère vivre assez longtemps pour pouvoir rentrer chez moi après cette longue et fastidieuse tâche et…

Darui s’agita légèrement. Trop légèrement pour que le bruit qu’il fit puisse être traité en bonne et due forme par un cerveau humain classique. Mais Yukimishi eu tout le temps qu’il voulut pour inspecter le bruit qu’il venait d’entendre. En effet, son cerveau travaillait tellement vite que pour lui c’était comme si ce petit bruit de lame avait duré plusieurs minutes et qu’il avait encore une bonne heure devant lui pour réfléchir d’où et de quoi provenait ce bruit. Et ce ne fut pas bien compliqué à deviner.

– …écrire un livre.

Yukimishi avait posé sa main droite sur le manche d'un de ses Katanas et il regardait déjà Darui en train de farfouiller quelque chose à l’intérieur de sa veste.

– Je suis bête, nous devons remonter la rivière, car j'était simplement descendu ici voir un peu le paysage. Nous allons remonter jusqu'où nous nous sommes reposés, mais au lieu d'aller sur la gauche vers Kumo nous irons sur la droite.

Kazeigan referma son poing en essayant de se maitriser au mieux sans laisser parraître sa rage. Il était passé à coté d'une occasion en or : la plus part de ses techniques de combat étant basées sur un contact physique, il aurait put utiliser l'une d'entre elle pour retourner la situation à son aventage. Puisqu'il s'était ostensiblement interposé, ce serait Zatoïchi qui mourrait le premier.

C'était la fin. Le jeune homme était las de toutes ses mascarades qu'il s'imposait depuis le début de sa rencontre, las de la companie des deux hommes et surtout, las de se restreindre dans ce corps de médiocrité. Soudain, en une fraction de seconde, le jashinist élança d'un geste vif et sec son arme de prédilection vers ses deux adversaires.

Le jet était d'une rare perfection : La chaîne cloutée lancée un petit peu en retrait par rapport aux deux hommes allait probablement tranché la tête de Zatoïchi sans quitter son angle mort. Il était impossible pour un être humain de base de prévoir un tel coup.

Néanmoins Yukimishi intervint à son tour. Projetant le raikage au sol, il esquiva lui aussi le coup en se propulsant à l'aide de l'impact qu'il venait de provoquer. Les deux ninjas se retournèrent vers leur ennemi. Darui explosa dans un nuage de fumée opaque qui se dissipa quasiment instantanément sous l'effet des violentes bourrasques montagnardes.

-J'adore ce moment : vous allez me demander qui je suis, où est le véritable Darui et pourquoi je veux vous tuer. La beauté de l'acte c'est que justement, je ne vous connais pas, vous ne me connaissez pas et je veux vous tuer pour la bonne et simple raison que je l'ai décidé. Quant à Darui, honnêtement, la situation est plus pimentée si je garde cette information pour moi non ?

Tout en rembobinant sa chaîne cloutée, Kazeigan continua :

-Cependant, dans mon immense générosité, je vais vous informer de mon identité bien qu'elle ne vous serve à rien: je suis Kazeigan Gutari, un ninja membre d'une organisation pronant la destruction. Je vais maintenant vous tuer tous les deux.

Sans plus attendre, Kazeigan frappa sur le sol. Un sceau s'étendit vers les deux hommes. Il venait d'utiliser la technique des cinq sens.

Quand ce Kazeigan eut fini son pathétique discours, Yukimishi eut presque envie de rire. Mais l’ennemi ne lui en laissa pas vraiment le temps. L’homme au teint pâle plaqua sa main contre le sol, il utilisait une technique ninja. Yukimishi, grâce à son excroissance mentale, put observer un sceau se poser sur le sol puis s’étendre délicatement autour du shinobi en créant un cercle paré de symboles diverses d’une couleur encre. Il put voir ce cercle s’étendre vers ses pieds comme si une fourmi tentait de le rattraper. Il bondit en arrière afin de l’éviter jusqu’à ce que le cercle s’arrête et qu’il y ait une bonne distance de sécurité entre lui et la technique de Kazeigan. Un bon mètre lui suffisait amplement.

Zatoïchi s’était déplacé plutôt rapidement pour arriver derrière leur adversaire. Il avait couru bien plus vite que Yukimishi ne le pourrait jamais, mais le Samouraï n’avait eu aucun problème pour le suivre des yeux. C’était comme si un humain normal avait regardé un autre humain tout aussi normal en train de courir à vitesse moyenne. Son allié de fortune avait visiblement utilisé lui aussi une technique ninja pour pouvoir effectuer ce mouvement. Visiblement, Zatoïchi voulait tenter quelque chose contre Kazeigan.

Yukimishi n’était pas du tout en position de combat, il était resté debout, la manière la plus basique possible de se tenir sur ses deux jambes, et ses deux katanas étaient restés dans leurs fourreaux. Il fit un petit sourire moqueur en regardant Kazeigan droit dans les yeux.

– Alors comme ça tu t’appelles Kazeigan Gutari ? Et il semblerait que tu veuilles nous tuer et que tu aimes bien tout ce qui est en rapport avec la destruction ? Laisse-moi rire deux secondes, cela fait bien des années que je n’ai pas rencontré un esprit aussi puérile et inconscient que le tient. La mort, la destruction et quoi d’autre ? Le sang ? La souffrance ? Le malheur ? Et j’en passe. Pfff… redescend un peu sur terre. Ce n’est pas comme ça que tu seras heureux, bien que je doute que cela soit ton objectif. Peut-être veux tu juste qu’on se souvienne de ton nom pour avoir semé le chaos par pur plaisir ? Où est la gloire en tout ça ? Tu t’y perdras, crois moi. Et puis franchement je m’en fous complètement de tes motivations, quelles qu’elles soient. Sérieusement mec ! Tu es complètement inutile ! Tu ne sers strictement à rien ! Même un abeille a un rôle plus important que toi dans ce monde. Réfléchi un peu avant de continuer sur la voie de l’oublie. Il est encore temps de se repentir, ne franchis pas la limite. Essais un peu de reconnecter ce cerveau à ce corps et réfléchis un minimum s’il te plait. Tuer, tuer, tuer, quel esprit simpliste ! Si tu fais le mal tu subiras un mal encore plus intense. Non pas de ma lame, bien que ce soit en mon pouvoir, mais la vie te puniras avec justesse. Mais si tu continus à t’obstiner… Yukimishi caressa délicatement le manche d’un de ses katanas, tu sais ce qui arrivera. Je pense que Zatoïchi m’approuve, et tu n’es pas en position de force.
À toi de choisir : la raison ou la folie ?

Yukimishi regardait Kazeigan droit dans les yeux. Son physique et son sérieux le rendait très crédible devant son ennemi. Très peu de gens arrivaient à rester indifférent face à lui, mais celui-là allait peut-être faire exception.

En une fraction de seconde, Kazeigan avait vu ses deux adversaires éviter la technique des cinq sens. Le sceau s'était avéré inutile. Alors Yukimishi prit la parole

– Alors comme ça tu t’appelles Kazeigan Gutari ? Et il semblerait que tu veuilles nous tuer et que tu aimes bien tout ce qui est en rapport avec la destruction ? Laisse-moi rire deux secondes, cela fait bien des années que je n’ai pas rencontré un esprit aussi puérile et inconscient que le tient. La mort, la destruction et quoi d’autre ? Le sang ? La souffrance ? Le malheur ? Et j’en passe. Pfff… redescend un peu sur terre. Ce n’est pas comme ça que tu seras heureux, bien que je doute que cela soit ton objectif. Peut-être veux tu juste qu’on se souvienne de ton nom pour avoir semé le chaos par pur plaisir ? Où est la gloire en tout ça ? Tu t’y perdras, crois moi. Et puis franchement je m’en fous complètement de tes motivations, quelles qu’elles soient. Sérieusement mec ! Tu es complètement inutile ! Tu ne sers strictement à rien ! Même un abeille a un rôle plus important que toi dans ce monde. Réfléchi un peu avant de continuer sur la voie de l’oublie. Il est encore temps de se repentir, ne franchis pas la limite. Essais un peu de reconnecter ce cerveau à ce corps et réfléchis un minimum s’il te plait. Tuer, tuer, tuer, quel esprit simpliste ! Si tu fais le mal tu subiras un mal encore plus intense. Non pas de ma lame, bien que ce soit en mon pouvoir, mais la vie te puniras avec justesse. Mais si tu continus à t’obstiner… Yukimishi caressa délicatement le manche d’un de ses katanas, tu sais ce qui arrivera. Je pense que Zatoïchi m’approuve, et tu n’es pas en position de force. À toi de choisir : la raison ou la folie ?

Kazeigan brisa le sceau qui auréolait encore le sol.

–C'est vous qui ne comprenez pas : Nous vivons dans un monde corrompu par le mal. Le dernier moyen pour vaincre ce mal et d'utiliser le pouvoir infini de la destruction. Après avoir rasé, grâce à la force que m'a prété mon dieu, toute la surface de ce lamentable monde, il rebattira un monde parfait. Un monde où le mal n'aura plus sa place. Aujourd'hui, les seules créatures vivant sur cette planêtes sont des oeuvres du diable qui ne méritent que la mort et la souffrance éternelle. Moi, le seul messager de Jashin, je tuerais tous ceux qui sont incapables de supporter sa pureté absolue. Je purifierais ce monde de corruption de mes propres mains !

Sans attendre, Kazeigan passa un niveau au dessus : il utilisa la première technique d'adoration de jashin. Immédiatement, le visage de Yukimishi se déforma sous l'effet de la douleur, remplaçant ainsi son habituelle attitude sereine par un rictus de souffrance. Ses muscles se contractèrent témoignant de son extrême douleur. Kazeigan ne se le fit pas dire deux fois : En un rien de temps il avait effectué le nombre de murdras nécessaire à la
huitième technique d'adoration de jashin. Il se téléporta derrière Yukimishi afin de se protéger de Zatoïchi et élança son poing vers le dos de l'homme aux cheveux grisonnants.

Kazeigan brisa le sceau qui auréolait encore le sol.

– C'est vous qui ne comprenez pas : Nous vivons dans un monde corrompu par le mal. Le dernier moyen pour vaincre ce mal et d'utiliser le pouvoir infini de la destruction. Après avoir rasé, grâce à la force que m'a prété mon dieu, toute la surface de ce lamentable monde, il rebattira un monde parfait. Un monde où le mal n'aura plus sa place. Aujourd'hui, les seules créatures vivant sur cette planêtes sont des oeuvres du diable qui ne méritent que la mort et la souffrance éternelle. Moi, le seul messager de Jashin, je tuerais tous ceux qui sont incapables de supporter sa pureté absolue. Je purifierais ce monde de corruption de mes propres mains !

Dès qu'il eu terminer de sortir ces paroles qui de toutes évidences ne refléter aucunement les pensées de Yukimishi et de Zatoïchi, le visage du jeune samourai se déforma. D'ou il était, Zatoïchi avait l'impression qu'il souffrait terriblement.

«Mais que lui arrive t'il ? Kazeigan n'a pourtant rien fait. Yukimishi ce serait il fait prendre par sa technique ? impossible, il s'est éloigné de lui, de plus Kazeigan vient d'interrompre le sceau. Il n'est donc pas à prendre à la légère.»

En un rien de temps Zatoïchi vit Kazeigan effectuer quelques mudras, un boule de chakra gigantesque vint entourer les trois personnes présente dans ce coin de montagnes du pays de la foudre. L'homme lugubre aux allure de fantôme fût comme téléporté derrière Yukimishi.

«Non !!! je ne vais pas lui laisser une seconde de répits.»

Et en quelques instants, tout en rangeant une de ses gun-lame, le corps tout entier de Zatoïchi fût recouvert d'un chakra bleuté chargé en Raiton, il venait de recourir à la technique de l'armure Raiton. Cette technique lui permettait ainsi d'augmenter considérablement sa vitesse, et combiner au Shunshin no jutsu cela lui permettrai ainsi d'être encore plus rapide. En une fraction de seconde, au moment ou Kazeigan leva le poing, Zatoïchi disparu, pour réapparaître au côté de Yukimishi attrapant ainsi le poing de se dernier avant qu'il n'atteigne son partenaire de combat.

- Kazeigan arrête de déblatéré des ineptie pareil, car certes le monde est corrompu par le mal, mais c'est à nous de le rendre meilleur. C'est le genre d'individu comme toi qui est une oeuvre du malin.

– C'est vous qui ne comprenez pas : Nous vivons dans un monde corrompu par le mal. Le dernier moyen pour vaincre ce mal et d'utiliser le pouvoir infini de la destruction. Après avoir rasé, grâce à la force que m'a prêté mon dieu, toute la surface de ce lamentable monde, il rebâtira un monde parfait. Un monde où le mal n'aura plus sa place. Aujourd'hui, les seules créatures vivant sur cette planète sont des œuvres du diable qui ne méritent que la mort et la souffrance éternelle. Moi, le seul messager de Jashin, je tuerais tous ceux qui sont incapables de supporter sa pureté absolue. Je purifierais ce monde de corruption de mes propres mains !

Kazeigan avait parlé avec conviction. Il semblait sûr de lui et de ses paroles. C’était un fanatique pur, et il serait très dur à raisonner. Il était dans son petit monde pathétique et refusait d’ouvrir les yeux sur la réalité. Yukimishi douta un instant qu’il ne parvienne à lui faire prendre conscience de sa folie.
Mais, alors que le samouraï allait parler, une douleur atroce lui parcourut le corps. Comme si des milliers d’aiguilles s’enfonçaient doucement dans sa chaire. Il se plia en avant comme si on lui avait donné un coup dans le ventre. Son visage se crispa, révélant dans traits jusqu’alors méconnaissables. Et il cria sans qu’aucun son ne sorte de sa bouche. Tout ceci semblait durer une éternité pour lui. Il n’arrivait plus à réfléchir clairement, la douleur le préoccupait trop. Il ne put même pas voir son ennemi disparaitre instantanément et il ne put encore moins l’entendre réapparaitre juste derrière lui. Le temps passait et la douleur continuait, puis, soudainement, plus rien. Tout redevint normal. Et il put entendre Zatoïchi, juste à côté de lui, qui s’adressait à l‘homme fou.

– Kazeigan arrête de déblatéré des inepties pareilles, car certes le monde est corrompu par le mal, mais c'est à nous de le rendre meilleur. C'est le genre d'individu comme toi qui est une œuvre du malin.

Reprenant le contrôle de lui-même, Yukimishi se retourna en un éclair pour faire face à Kazeigan. Il avait dégainé ses deux grands katanas, et était prêt à riposter si besoin. Il avait lu de nombreux ouvrages sur les techniques shinobis et avait déduit de cette expérience qu’il n’avait été victime que d’un simple genjutsu, c’est pourquoi il ne prit plus le risque de regarder directement son ennemi, mais plutôt sa silhouette en général. Zatoïchi tenait le poing tendu de son ennemi, surement celui-ci avait-il tenté de frapper le samouraï et son allié était venu l’aider. Yukimishi s’empressa de parler avant que la situation n’évolue de nouveau.

– Zatoïchi fait attention ! Je crois qu’il maîtrise le genjutsu, ne le regarde pas directement. Le samouraï fit une brève pause d’une demi-seconde. Et toi ! Kazeigan ! Le fanatique ! Rends toi à l’évidence et arrête de t’obstiner à croire à une vision divine idéaliste. Les dieux n’ont aucun pouvoir sur ce monde, ils ne sont que des représentations de l’esprit humain. Ton dieu n’existe que dans l’esprit de ceux qui y croient, il n’existe que dans ta tête ! Cesse de tuer en son nom pour te défaire de la responsabilité. Ton Jashin n’est rien d’autre qu’un prétexte pour semer le chaos. Si réellement tu voulais arranger ce monde, tu ne tenterais pas de tuer des gens que tu ne connais même pas, des gens qui eux aussi veulent remettre ce monde dans le droit chemin, tu ne me tuerais pas ! Ce monde ne peut connaitre un avenir radieux si des gens comme toi continuent à perpétuer des actes de violences et de destruction. Le seul moyen de le sauver c’est de raisonner les fous dans ton genre… ou de les tuer.

– Kazeigan arrête de déblatéré des inepties pareilles, car certes le monde est corrompu par le mal, mais c'est à nous de le rendre meilleur. C'est le genre d'individu comme toi qui est une œuvre du malin.

Avant qu'il ait eu le temps de s'en rendre compte, le raikage avait attrapé la main du jashinist et l'avait stoppée en plein vol. Yukimishi était sauvé. Pour le moment.

– Zatoïchi fait attention ! Je crois qu’il maîtrise le genjutsu, ne le regarde pas directement. Le samouraï fit une brève pause d’une demi-seconde. Et toi ! Kazeigan ! Le fanatique ! Rends toi à l’évidence et arrête de t’obstiner à croire à une vision divine idéaliste. Les dieux n’ont aucun pouvoir sur ce monde, ils ne sont que des représentations de l’esprit humain. Ton dieu n’existe que dans l’esprit de ceux qui y croient, il n’existe que dans ta tête ! Cesse de tuer en son nom pour te défaire de la responsabilité. Ton Jashin n’est rien d’autre qu’un prétexte pour semer le chaos. Si réellement tu voulais arranger ce monde, tu ne tenterais pas de tuer des gens que tu ne connais même pas, des gens qui eux aussi veulent remettre ce monde dans le droit chemin, tu ne me tuerais pas ! Ce monde ne peut connaitre un avenir radieux si des gens comme toi continuent à perpétuer des actes de violences et de destruction. Le seul moyen de le sauver c’est de raisonner les fous dans ton genre… ou de les tuer.

– Des gens tels que vous ne peuvent pas et ne pourront jamais comprendre la vérité vous avez été élevés dans une optique optimiste au travers de laquelle on vous a appris à supporter la perversion de l'humanité. Je savais de toute façon qu'engager la conversation avec vous était une pure sottise : vous considérez comme démence toute idée contraire à vos convictions. J'aurais du vous tuer dès que j'en ai eu l'occasion, en haut de cette Coline. Laissez moi réparer cette grossière erreur. Par Jashin !

Kazeigan, le poing toujours stoppé par Zatoïchi retourna la prise contre se dernier : D'un mouvement souple du bras droit, attrapa le raikage et se téléporta de quelques centimètres pour toucher Yukimishi. Le déplacement avait été quasiment imperceptible à l'oeil nu mais suffisant pour toucher le samouraï. Ce dernier contact ne dura qu'un centième de seconde. A peine le jashinist avait il effleuré l'homme aux cheveux grisonnants qu'il était déjà parti. De son coté, Zatoïchi en fit de même en n'ayant qu'à forcer légèrement pour se détacher de la prise.

Mais il était trop tard : Le temps s'était arrêté et dilaté pendant ce centième de seconde. Les yeux de Kazeigan avaient sondé les deux âmes qui s'offraient à eux. Il voyait tout. Tout ce dont ils étaient déjà capable tout ce dont ils seraient capable un jour. Le chinogan, le chiton et le raiton même le corps exeptionnel de Yukimishi passa sous le radar de la 4ème technique d'adoration de jashin. Désormais plus rien ne pourrait étonner le sans-village.

Fin prêt à combattre, Kazeigan lança sa chaîne cloutée en direction de Zatoïchi.

Yukimishi voulut soupirer de désespoir en entendant le stupide discours de Kazeigan. S’il voulait vraiment continuer à s’obstiner alors qu’il en soit ainsi, Yukimishi commençait vraiment à perdre patience.

« Ainsi donc tu as fait ton choix. C’est bien dommage pour toi, car tu n‘as pas fait le bon. Je vais devoir t’éduquer un peu et te montrer ce qu'est la raison. »

Yukimishi avait abandonné toute négociation ou tentative de raisonnement avec l’homme borné qu’il avait en face de lui. Le temps était venu de vaincre le mal par la force et les armes. C’était la seule option envisageable contre un tel adversaire. Kazeigan devra mourir, pour le bien de l’humanité.

C’est alors qu’il exécuta une action bien étrange. Il saisit le bras de Zatoïchi et se téléporta pour tenter de toucher le samouraï. Yukimishi esquiva immédiatement d’un petit bon en arrière. Son ennemi ne put qu’effleurer son kimono qui avait flotté dans le vent avec la vitesse. Étrangement il ne semblait pas vouloir tenter immédiatement autre chose contre l’homme du pays du fer, comme si ce qu’il avait fait l’avait satisfait. Yukimishi eu soudain peur d’avoir reculé dans un piège ou un sceau, mais il ne vit rien de tel après une brève analyse du terrain.

Mais Kazeigan n’en resta pas là et attaqua immédiatement Zatoïchi en lui balançant une chaine cloutée meurtrière mais grossière. Mais l’homme de la foudre contra cette attaque avec adresse en séchant le sang dont était recouverte l’arme de son ennemi. Perdant de sa vitesse et sa trajectoire mortelle étant compromise, la chaîne put être aisément attrapé par Zatoïchi. Il la saisit fermement avec l’intention de bloquer tout mouvement de retrait de Kazeigan. C’était flagrant, il laissait une ouverture à son allié.

Au moment où Zatoïchi tourna la tête, Yukimishi avait déjà bondit en avant, le sabre prêt à trancher la chaire impure. Son mouvement était extrêmement lent, de l’ordre de celui d’un Samouraï classique. Son katana reculait progressivement dans son dos, prenant son élan. Tel un danseur, son bon le menait avec légèreté au niveau de son ennemi. Sa longue lame fut bientôt à portée de la gorge de l’ennemi. Il frappa. Avec la vitesse d’un carreau d’arbalète. Il n’avait nullement pour objectif de décapiter son adversaire. Mais Kazeigan aurait bientôt les voies respiratoires à l’air libre, et le cou ensanglanté.

Depuis le moment où il avait bondi, à peine une demi-seconde s’était écoulée.

La chaîne cloutée s’immobilisa. Tout se passait comme prévu. Kazeigan esquissa un sourire tout en s'imaginant lui même posséder un tel dojutsu. Les possibilités seraient infinies. Zatoïchi attrapa la chaîne recouverte de sang séché et tira dessus, générant ainsi une faille dans la défense du jashinist. C'est alors que le second trésor de la journée, Yukimishi, l'homme aux systèmes nerveux, musculaire et sensitif sur-développés se manifesta à son tour.

Il avait la vitesse d'un samouraï de base. Surement s'appliquait il à ralentir ses mouvement pour que Kazeigan puisse savourer un maximum ses derniers instants. Le jashinist regarda d'un oeil ému le corps fantastique de l'homme aux cheveux grisonnant. Une faim montait en lui. Il fallait qu’imédiatement il devienne cet homme puissant qu'il avait sous les yeux. Au moment même où le sabre en adamentium entama l'épiderme du jashinist, ce dernier s'était téléporté.

Il était derrière le samourai en position d'un double nelson et lui chuchotait à l'oreille :

-Ne cherches pas à te débattre : je maintien cette puissante prise à l'aide de mon chacra. Même si tu es plus fort que moi, tu n'arriveras pas à te sortir de cette étreinte. Désormais, tu vas subir l'épreuve la plus dure de toute ta vie. Je vais accentuer ton point faible : Si ton corps extraordinaire représente bien entendu ton point fort, c'est la différence de vitesse entre ta tête et le reste de ton corps qui représente ton principal point faible. Si tu t'es adapté à ce rythme au fil des années, tu vas avoir bien des soucis car je vais tout bouleverser : tu pourras voir entendre sentir et réfléchir mille fois plus rapidement mais tout cela ne te servira à rien car le reste de ton corps sera aussi lent que celui d'un humain normal. Le différentiel de vitesse sera tellement important qu'un ordre passant de ton cerveau jusqu'à l'un de tes muscles mettra plusieurs siècles avant de faire son chemin. En d'autres termes, tu vas vivre mentalement pendant des millénaires sans pouvoir bouger le petit doigt et lorsque je t'égorgerais tu souffriras pendant des milliards d'années d'une douleur atroce. Chaque seconde sera pour toi un siècle entier passé dans l'immobilité la plus totale. Quand je t'achèverais, tu auras eu tout le temps nécessaire pour comprendre que j'ai raison et que la race humaine n'est que nuisance. Et lorsque je viendrais pour t'achever, tu m’accueilleras comme le messie Enfin, je parle bien entendu dans le vide car au stade où la technique en est, tu ne comprends déjà plus rien à ce que je te raconte mis à part un long meuglement durant plusieurs journées.

Il avait parlé le plus vite possible pour que Yukimishi puisse entendre un maximum de ce qui l'attendait. Kazeigan relâcha la prise et laissa tomber Yukimishi sur le sol. C'était désormais au tour de Zatoïchi et de son Chinogan de passer sous l'emprise de la technique du miroir déformant. Kazeigan se téléporta juste derrière lui et posa une main sur sa tête. Le chacra circula du corps du jashinist à celui du Kumodjin et en un rien de temps, les yeux rouges du chinogan se voilèrent et devinrent aussi blancs que ceux d'un Hyuga versant un sillon de larme ensanglantée sur chaque joue.

-Quant à toi, ton point faible est bien évidemment la douleur engendrée par ton dojutsu. Je viens de l'amplifier au point de te rendre définitivement aveugle. Maintenant, que vous êtes à ma merci , je vais vous ... tuer. Je vais vous absorber et plus les jours passeront plus votre présence en moi diminuera jusqu'à ce qu'il ne reste de vous que vos extraordinaires capacités. Maintenant, adieu.

Kazeigan exécuta un à un chaque murdras nécessaire à la technique d'absorption d'âme et se prépara à frapper Zatoïchi. Il avait bien entendu mentit en ce qui concernait la durée des effets de sa technique mais ça lui permettrait de bouleverser ses deux adversaires au point, peut être même de briser leur dernières défenses.

Kazeigan venait de se téléporter derrière Yukimishi, attrapa celui-ci et lui chuchota quelque mot. A peine avait il relâcher sa prise, que Kazeigan se téléporta à son tour dans le dos de Zatoïchi. Il sentit alors la main du jashinist se poser sur sa tête et quasi-instantanément, les yeux de Zatoïchi changèrent de couleur. Zatoïchi était entrain de perdre la vu. Mais en un éclaire, Zatoïchi regarda autour de lui, et établit un échappatoire juste avant de devenir complètement aveugle. Il donna un violant coup de pied dans l’estomac de Kazeigan tout en rangeant son gun-lame, fonça en direction de Yukimishi, prit celui-ci sous le bras, et continua sa route vers le haut de la colline d’où il était venu. Sur le chemin, il dit à Yukimishi.

- La dernier technique de se maudit fanatique m’a complètement rendu aveugle, je compte donc sur toi pour me guider et ainsi nous tirer de se mauvais pas.

- Oui tu peux compter sur moi, je ferai de mon mieux. Je n'arrive peut être plus a bouger mon corps comme je le souhaite, mais je voie toujours.

- Une foi en haut de la colline, regarde attentivement si tu ne vois pas mon coéquipier, il devrait être la.

Les deux arrivèrent en haut de cette colline, et Yukimishi scruta les environs. Il ne tarda pas à voir le corps d’un ninja de Kumo qui était entrain de ramper. Le samourai guida alors Zatoïchi vers son ami. Le raikage le prit sous l’autre bras et continua sa route guider par Darui et le Samourai. Pour être bien sur de ne pas être suivit, il dit à Darui de lui indiqué la route des torrents, car ainsi ils ne pourraient pas être pister. Zatoïchi arriva très rapidement devant les portes du village où Dodai se tenait pour attendre son retour. Surprit de le voir revenir aussi brusquement, il lui demanda.

- Maître Raikage, Que vous arrive t’il ? … Mais vos Yeux… Garde appelé immédiatement une équipe médicale.

- Oui mes yeux, je crois que c’est déjà trop tard, mais emmener Darui pour être soigné et renforcé la garde, un ninja nous à attaqué. Heureusement que se jeune Samourai était là, il a fait front avec moi contre se maudit ninja.

Dodai exécuta les ordres de son Raikage sans réfléchir, et emmena les trois hommes accompagné de l’unité médicale qui venait d’arrivé, en direction de l’hôpital. Yukimishi semblait retrouver l’usage de son corps, et la vue de Zatoïchi revenait progressivement. Ce Kazeigan semblait donc avoir mentit sur la durée de sa technique. Une fois sur pied le Raikage prendra donc les mesure qu’il s’impose en se qui concerne cette individu.

Juste au moment où Kazeigan allait piéger le raikage dans son ultime technique, ce dernier eut le réflexe d'administrer un violent coup de pied en plein dans le plexus de son agresseur. Le souffle coupé, le jashinist ne put s'empêcher de se laisser tomber sur les genoux. Lorsqu'il leva les yeux sur sa cible, il s’aperçut avec effroi que Zatoïchi était déjà loin, Yukimishi sous son bras et qu'il fillait droit vers l'emplacement de Darui. L'effet fut immédiat : retrouvant immédiatement sa respiration sous l'impulsion de la haine, Kazeigan se releva et hurla à plein poumon d'une voix qui fit trembler les rochers de Kumo. Ce n'était pas finit !

-Je les pourchasserais maître … Je les pourchasserais jusqu'à ce qu'il succombent tous devant votre infinie splendeur. Et pour vous satisfaire en attendant l'heure où je les éventrerais comme des porcs, je vais vous offrir mon propre sang !

Kazeigan sortit de son manteau le poignard qu'il utilisait exclusivement pour les sacrifice. La lame était fine et parfaitement aiguisé. L'arme était entièrement composée d'un acier si pur qu'il en était presque blanc. Le jashinist déboutonna alors son manteau et retira sa tunique. Son corps était constellé de marques rouges pour la plus part brunes pour celles qui avaient eu le temps de cicatriser. Machinalement il y enfonça le poignard et le fit glisser sur plusieurs centimètres, libérant ainsi un flot de sang tout en marmonnant dans une langue incompréhensible. Dans trois heures, il serait à Kiri et traquerait Zatoïchi et Yukimishi jusqu'à leur mort respective.


FIN DU RP