The Lost Sword [En cours]

RYÛKO

In Rp...

• Âge : 20 ans.
• Prénom : Ryûko.
• Sexe : Féminin.
• Nindo : En trouver un.
• Village : Iwa.
• Clan : Aucun.
• Grade : Oi-nin
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Le corps d'un héros pour le coeur d'un dragon...

Tout commence par une lame.
Enserrant son fragile poignet, la courte chaîne qui lie l'épée à la jeune fille meurtrit doucement sa chaire de sa simple présence. Noire, simple, parfait instrument de mort, seule la souffrance qu'elle inflige continuellement à sa porteuse permet de la maintenir éveillée à la réalité, d'échapper à la tentation du rêve. L'arme est la violence qui habite Ryûko, et jamais ne la quitte, qui marque sa vie d'une trace sanglante.
Des doigts fins aux ongles courts retiennent faiblement la lame, comme prêts à la lâcher à tout moment. Son emprise sur l'arme cache sa paume blessée par le frottement de la garde au creux de sa main.
La silhouette entière se dessine ensuite, droite et raide, rayonnante de force en dépit de son corps frêle. Les bras seuls, souvent nus, sont en décalage avec l'aspect fragile de la kunoichi. Le maniement des armes a développé leurs muscles de façon plus importante que chez la plupart des femmes, lui permettant de porter de lourdes charges, notamment ses lames.
Le reste de son apparence est dissimulée par des vêtements sobres et de couleurs sombres, avant tout adaptés au combat. Dire que la guerrière possède un style vestimentaire serait faux. Il fut un temps, où elle était encore pleinement elle-même, et heureuse, où elle pouvait se poser la question de ce qu'elle allait porter le lendemain. Désormais son corps n'est plus que le réceptacle d'une âme perdue, transformée par le meurtre en une impitoyable arme. Cela jusqu'à effacer toute trace de l'ancienne Ryûko. Gestes, manières, réflexes... Tout a disparu, ou s'est perdu en elle, pour ne plus laisser place qu'à la tueuse qu'elle est maintenant, vivant pour le combat et la gloire de son village.

Ne perdons pas plus notre temps sur ce pantin sans vie qu'est le corps de la ninja, négligé, abandonné, seulement utilisé en sa qualité d'arme.

Vous ne pouvez pas ignorer Ryûko. Si ses cheveux désordonnés et sales n'auraient pu être qu'une autre partie d'une jeune femme vide, leur couleur change totalement la donne. Rouges vifs, ils sont une couronne de flammes qui magnifient le visage triste, à la peau pâle, de la guerrière. Ses yeux, se font reflets de feux mourants, orangés, à l'image de sa volonté qui s'affaiblit et menace de s'éteindre.
Malgré cela, son regard reste dur, amplifié par d'importantes cernes, parfois animé d'une haine et d'une violence incontrôlables, ruines d'une autre période de sa vie, ruines qui ne peuvent que la consumer, jusqu'à ce qu'il ne reste plus que braises de sa fureur.

Le feu qui se meurt en moi...

Colère.
Telle est la seule émotion qui longtemps habita Ryûko. Seul maîtresse de son esprit, la rage infinie qui lui permettait de continuer d'avance. Rage qui mena à la haine, haine qui mena à la vengeance. Energie qui nourrissait son corps, la forçant à s'améliorer, pour survivre, et enfin matérialiser sa haine sous la forme d'une épée passée au travers de ses ennemis. Chaque seconde où elle était brûlée par cette colère, son esprit devenait plus fort.
Pourtant, elle ne pensait pas au futur. Seul lui importait d'enfin faire regretter la mort des êtres qu'elle aimait à ceux qui les avaient pris. Ses yeux se trouvaient aveugles d'un avenir qui ne soit pas marqué par le sang et les cris de douleurs. C'est dans cet unique objectif qu'elle devint forte, surpassant la faiblesse de son corps pour atteindre les plus hautes sphères du ninjutsu.

Et sa vengeance s'accomplit. Le feu de son âme s'éteignit progressivement, devenant cendres.
Plus rien ne la poussait à exister. Mais elle continua de vivre.

Ryûko devint une personne plus sombre qu'elle ne l'était l'avant. Cela ne l'empêche pas d'être une personne très posée, et parfois d'avoir des moments de sociabilité. Sa rage s'étant éteinte, elle peut se battre et vaincre avec un calme absolu, bien que, à l'instant de l'exécution, elle se permet de laisser éclater sa violence, et de se réjouir de faire couler le sang.
La violence vit ainsi toujours en elle, courant juste sous sa peau à tout moment, portée par ses souvenirs qui menacent de la rattraper. Ainsi chaque nuit elle se réveille, hantée par le visage de ses victimes, et la sensation de leur torse déchiré par sa lame, du sang chaud coulant jusqu'à ses mains, du plaisir immonde qu'elle prend à voir crever la vermine. Puis, dans ses pensées tourmentées, leurs traits deviennent difformes, changent, se tordent, pour emprunter les visages de ceux qu'elle a vengé, qui sont morts devant elle sans qu'elle ne puisse rien n'y faire. Le liquide qui s'écoule de leurs plaies se fait alors acide, qui brûle le moindre recoin de sa peau, l'emportant dans un tourbillon de souffrance.

C'est ce qui fait Ryûko aujourd'hui. Une guerrière impitoyable, mais perdue, et dévorée de l'intérieur par son passé.

Sur mon honneur je promets
De garder le mal loin de ces terres

Toute histoire d'une vie prend sa source dans une naissance. Dans la misère, la joie ou la folie, cela n'importe pas, du moment que la vie débute. Mais dès lors, l'enfant est condamné à voir ses jours prendre fin, et à mourir. Innarrêtable, la Faucheuse viendra l'emporter.
Ce n'est pas ainsi que naissent les légendes. Elles sont forgées par le feu, la souffrance et la gloire. Aucunement appelées à grandir tendrement jusqu'à ce que vienne l'âge de se battre, elles apparaissent soudainement dans les flammes des combats, images de héros déjà façonnés par la vie, dont les battements de coeurs enragés, enivrés de sang, font écho au fracas de leurs armes. Si leur corps n'est qu'éphémère, destiné à être consummé par une héroïque violence, il n'est en pas de même pour la légende. Celle-ci vit encore, grandit dans les esprits, bien après qu'une lame ait stoppé net le héros dans sa course à la gloire.
Ainsi est faite Ryûko. Apparue brusquement au milieu du combat, faisant voler son épée, tranchant, tuant, accomplissant sa vengeance et écrivant sa propre histoire avec le sang de ses ennemis. Le premier acte de sa geste fut l'éxécution du criminel Akito Dare, ninja de haut rang et membre de l'organisation de la Lune Rouge. Personne ne vit la mise à mort du ninja renégat, mais c'est de cette manière que s'ouvrit la piste sanglante qui constitue la vie de Ryûko, et qui plus tard sera raconté comme le début de sa légende...


Cependant, son histoire mérite d'être contée dans son intégralité, pour éclairer l'obscurité qui recouvre les raisons qui ont poussé la jeune fille à manier l'épée et à se transformer en monstre impitoyable par soif de vengeance.


L'horreur et la violence marquèrent Ryûko dès sa naissance, alors qu'elle n'était encore qu'un être inconscient et sans nom. Elle naquis dans l'un des laboratoires d'Oto, peu après l'annonce de la mort du leader du village caché. Son existence était promise à la terreur, dans un monde déchiré par une guerre entre anciens prisonniers et ninjas toujours fidèles à leur chef qu'on disait mort. Sa mère, cobaye récemment libérée, vit cette terreur qui approchait, et sut que jamais il ne fallait que son enfant ne vive entourée par tant de souffrance. La fuite lui parut évidente...

Une nuit, aux frontières d'Oto, tout bascula. Les bois grouillaient de ninjas à la recherche de prisonniers échappés. Satsuki, kunoichi et recrue d'Orochimaru, rêvassait adossée à un arbre. Officiellement, elle était censé monté la garde pour que personne ne sorte de la zone. En réalité, elle se reposait, simplement. La jeune femme était lasse de cette guerre inutile. Jamais elle n'avait éprouvé de réelle loyauté pour le vieux serpent, n'étant venue à Oto qu'en dernier recours, puisqu'elle ne pouvait plus retourner chez elle. Et ce n'était certainement pas ici, dans ce pays habité par des criminels de toutes sortes à la morale douteuse, qu'elle avait trouvé un endroit où se sentir en paix.
Ainsi elle se concentrait tout entière sur son souffle régulier, qui montait lentement dans l'air glacé de la nuit, laissant ses pensées dériver. Elle commençait à s'engourdir, quand un faible bruit se fit entendre devant elle. Satsuki, surprise, fixa brusquement l'endroit d'où il était venu, sans rien apercevoir d'autre que des arbres et l'obscurité. Le bruit recommença, plus proche, plus précis. Un bruit de pas, de plus distinct. La kunoicha s'éloigna de l'arbre tout en sortant un kunai, prête à se battre. Mais la silhouette qui apparu n'avait rien de menaçant. Pâle, portant les vêtements habituels des cobayes, ses cheveux courts étaient d'un rouge terne pourtant saisissant, la femme semblait extrêmement faible. Satsuki n'eut aucun mal à comprendre qu'elle était une des esclaves échappés à qui elle devait barré le passage. Pourtant elle ne donna pas l'alarme, se contentant de rester silencieuse, pensant que la femme passerait près d'elle et s'en irait. Mais le fantôme aux couleurs effacées marcha directement vers elle, ce qui permit à la kunoichi de remarquer qu'elle serrait contre elle une petite chose, enveloppé d'un simple linge.
Un enfant. Non, vu sa taille, il était très jeune, d'un mois à peine. Satsuki fut brutalement émue à la vue de cette femme, prête à traverser un zone grouillant de ninja de hauts rangs et hostiles pour permettre à son enfant de vivre une vie meilleure. L'ancienne cobaye agita les lèvres, tentant d'articuler quelque chose, mais sa parole semblait bloquée dans sa gorge.
L'émotion de la kunoichi se transforma en douleur pure, intense, faite d'une violente déchirure à l'endroit même de son coeur. Une large tache rouge s'étalait sur la chemise de coton de la femme. Elle se mourrait, et nul ne pouvait la sauver. Pourtant, son air était plus serein que le visage de Satsuki, secoué de brusques larmes, qui se rendait soudain compte de son inutilité totale. Toute sa vie elle s'était entraîné au ninjustu, pour devenir plus forte, protéger ceux qu'elle aimait et sauver la vie d'innocents. Et elle n'avait pas la moindre notion en iroujutsu.

- Tu pleures. Bien, tu n'es donc pas qu'une arme.

Satsuki regarda, les yeux emplis de larmes, le visage de la femme, qui souriait avec difficulté. Elle ne comprenait pas le sens de ses paroles, ni de son sourire. Pourquoi avait-elle l'air heureuse alors qu'elle allait mourir d'un instant à l'autre ?
L'une de ses mains fut doucement prise, et au creux de ses bras la femme déposa l'enfant.

- Je ne...

La femme aux cheveux rouges ne cessa pas de sourire, bien qu'il devenait de plus en plus douloureux de seconde en seconde.

- Bien-sûr que tu le peux. Tu n'es pas comme tous ces autres. Ton corps n'appartient pas à la guerre, ni à la mort. Renonce à la gloire, tu ne voudras pas d'elle. Et maintenant fuis, car ce n'est pas ici que tu éléveras ta fille.

Il n'y avait pas de temps pour la pitié, et il n'en restait plus pour l'émotion ou des adieux. Satsuki se détourna, et commença à quitter ces terres qu'elle haïssait, les bras chargés non pas d'un fardeau, mais du plus grand cadeau qui soit, la mémoire cependant hantée par le visage de cette inconnue, qu'elle ne connaîtrait jamais, et qui pourtant était la mère de la personne qui serait la plus chère à ses yeux pour le reste de sa vie.
Sans un mot de plus, elle disparue dans la nuit, courant vers la venue d'une aube nouvelle, laissant tout noir fondre et mourir derrière elle.

Mon clan, mon honneur

Histoire de clan (longueur au choix)

Vie

Privée