Arbre Divin [En cours]

Senju-Arbre

Kaminoki-Divin

In Rp...

• Âge : 17 ans
• Nom : Senju
• Prénom : Kaminoki, littéralement "L'arbre Divin".
• Sexe : Mâle
• Nindo : L'ombre se nourrit de la lumière, l'amour se nourrit de la haine.
• Village : Village caché des feuilles
• Clan : Senju
• Grade : Anbu
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Les apparences sont parfois trompeuses

Maman dit de moi que je suis son rayon de soleil, mes yeux sont marrons vacillants parfois dans les tons ocres. Mon paternel, lui me dit depuis mon plus jeune âge qu'il voit dans mes pupilles une lueur flamboyante, il appelle ça la lumière divine. Souvent, très souvent, je l'entends dire qu'il a cette même flamme au plus profond de son coeur jusque dans ses yeux.  A vrai dire, je ne sais quoi dire de plus sur mes yeux. J'ai ce sourire éclatant que les demoiselles adorent, je le maîtrise à merveille. Il est toujours là lorsque je veux porter mes compagnons dans la fougue et le détermination nouvelle, souvent pour aller combattre. Ma chevelure est courte, deux ondulations partent vers le haut et retombent en pics sur la partie supérieure de mon visage, je suis brun aux reflets lumineux en temps ensoleillé. Ma mère me dit souvent que je suis une merveille de la nature, un vrai Senju. Je ne saisis pas toujours ses paroles mais j'ai une vague idée de tout ça. Je prends très au second degré tous ces compliments, je mesure un mètre quatre-vingt et suis particulièrement musclé au niveau des abdominaux et du torse. Mes bras sont conséquents mais pas impressionnants, je les muscle irrégulièrement avec un de mes petits frères et mon père au dojo ou au terrain d'entraînement. Je ne sais pas si je suis réellement beau, à vrai dire, j'ai l'impression que les gens sont plus enclins à complimenter le physique de quelqu'un de gentil, je vous en dirai plus un peu après.

Dans les méandres de mes pensées...

Mon père dit que je me cherche encore, je suis dans une phase de métamorphose j'ai l'impression. Mais je n'ai pas l'occasion de dire que je suis lisse, je suis quelqu'un de très changeant, en fonction des personnes avec lesquelles je suis. Je n'ai pas l'âme d'un leader naturel même si les gens aiment me prêter ce titre, je suis serviable et profondément croyant. Les dieux me guident, j'ai eu la chance d'assister à des miracles dans ma vie. Je me dis que je suis faible de croire que nous sommes gouvernées mais c'est ainsi, la religion sauva ma vie. J'entretiens des relations positives avec mon clan et ma famille, je suis entier et franc surtout lorsque les choses ne vont pas à mes yeux. Je crois en la diplomatie et crois en la haine dur comme fer, j'y crois même autant que l'amour. Je suis quelqu'un de paradoxale, je me plais à philosopher seul parfois même avec de vieux sages du clan ou simplement du village. Je n'ai pas réellement de projet, je vis au jour le jour et enchaîne les bonnes nouvelles. Me fixer des objectifs démesurés ne m’amènera jamais à rien alors je laisse la vie me guider. A l'école, je me suis sorti de tout les pièges, de tous les professeurs, et toutes les classes grandi. J'ai appris à écouter plutôt qu'imposer, dialoguer et comprendre les autres. La vie est complexe et je tiens un recueil là-dessus. Je veux pouvoir changer un peu les choses un jour, peut on me considérer comme utopiste ?

Jamais je n'oublierai...

Je vis mes premières lueurs un printemps radieux à Konoha et vécus  dans une famille humble du clan Senju, j’ai été éduqué par deux parents extraordinaires. J’ai vécu comme un prince dans le village de Konoha, j’étais le plus populaire de l’académie et j’avais un grand frère connu et reconnu de tous, membre respecté de l’ANBU et soldat loyal de Konoha. Notre clan vivait dans sa splendeur, enfin il essayait d’exister sans pourtant se trouver bloqué par l’ombre imposante de nos aînés. Ma famille n’est pas légendaire, elle n’a rien de très impressionnant mais nous avons été élevé dans des valeurs saines. J’ai très tôt été proche de mon grand frère, Aiichiro mais tout le monde chez nous les Senju l’appelait plutôt Aii ou juste Chiro.

Il m’apprit très tôt à combattre, à peine savais-je aligner un petit pied devant l’autre que l’on m’avait déjà enseigné comment mettre à terre un adversaire. Mon frère était un modèle, une sorte de mur à franchir pour voir la lumière du pouvoir. Mais je ne fus jamais aveuglé par la puissance, au lieu d’apprendre des techniques, j’appris à aimer de toute mon âme. J’étais un garçon très aimant, et je le suis encore, enfin je pense. La vie est trop fragile pour les regrets dit-on, alors il faut imprégner les siens d’amour. Lorsque j’appris à manier le fer, je devais avoir quatre ans tout au plus. J’étais plutôt apeuré et mélancolique d’utiliser les armes, c’était la symbolique qui perturbait mon petit cœur. C’est ce jour que je dis à mon frère :

-Pourquoi m’apprendre à tuer si l’on veut aimer ?

Mon frère m’avait regardé médusé, j’étais si jeune et j’avais pourtant sortit de ma petite tête ces mots si particuliers. C’est ce jour, c’est en effet ce jour que leurs regards changèrent sur moi. Je passai du statut de petit garçon frêle et insouciant à celui de petit préféré, il me dit toujours de son sérieux et de son ton assez froid.

-Parfois pour aimer, il faut savoir haïr. Mais pour haïr, il faut avoir aimé Kaminoki.

Mais je préférais la chasse, tuer l’animal plutôt que l’Homme me convenait. A mes six printemps, je commençais enfin à partir en tant qu’homme à la chasse, la vraie. Mon père m’emmenait désormais, j’étais heureux, comblé de ce que je m’en rappelle. Mon frère avait alors dix-huit ans, il venait d’intégrer l’ANBU. Je ne savais à l’époque pas encore ce que cela voulait dire, mais je remarquai qu’il se fit moins présent dans les discussions et physiquement aussi. Il commença à se disputer avec mon père, je ne comprenais à l’époque vraiment rien de ce qu’il se passait. Mon petit frère naquit cette année, ma petite famille était encore paisible et tranquille malgré les petites tensions entre Chiro et père. Mes parents l’appelèrent Itachi, il était né lors d’un accident à la chasse pour mon père. Et ce jour-là, d’après ce que raconte la légende ou plutôt d’après les dires de ma chère mère, c’est une belette capricieuse que mon père chassait.
A la naissance de Itachi, je dû m’assumer plus et me débrouiller tout seul plus souvent. Je n’étais pas jaloux, contrairement à ce qu’on aurait pu penser de moi. Chiro m’avait délaissé depuis son changement de poste et Itachi représentait ma nouvelle cage, là où je pourrai déverser mon amour et ma tendresse. C’était un modèle réduit de Chiro physiquement, tout cela me satisfaisait et tout aurait été parfait. Si seulement mon père ne s’était pas gravement blessé dans cette bête activité qu’est la chasse au gibier. C’est à cette période que je m’endurcis plus qu’avant, j’étais grand frère et délaissé par ma mère, mon père se retrouva handicapé moteur et je rencontrai finalement comme tout le monde ce que les autres appellent la tristesse.

Chiro devint plus présent au sein de notre famille, c’était désormais l’homme du foyer. Je repris la chasse plus fréquemment pour nourrir tout le monde. La vie était dure pour nous, Konoha ne nous aida pas financièrement. Aucun exploit de guerre, disait-il. J’avais un peu de rancœur envers eux, le petit gosse que j’étais n’avait pas idée de tous les problèmes d’un village. La vie continua, je priais chaque jour très fort pour que père se rétablisse. J’étais naïf disait Chiro de moi, en tant que nouveau dominant dans la famille, il s’était beaucoup affirmé et même auprès des parents. L’Anbu l’avait rendu dur et stricte envers moi, jusqu’à mes dix ans, je n’étais rien d’autre qu’une charge pour lui. Mes dix ans marquèrent les débuts de ma vie de shinobi, je reçus mon diplôme avec brio  et finis deuxième. Chiro ne me félicita même pas, j’étais à l’époque encore très demandeur de tendresse mais la vie ne m’épargnait pas, mes parents avaient du mal à vivre avec la paie de mon frère et trois enfants à nourrir. Mon père était honteux et ma mère fragile, je voulais faire quelque chose mais rien n’était en mon pouvoir.

Je commençai ma première mission seulement une semaine après, une mission de rang D. Nous devions simplement aider la construction d’un orphelinat non loin de Konoha, tout se déroula bien. J’étais plutôt fier de remplir ma première mission avec mon équipe, nous étions composé d’un membre du clan et d’une autre fille, une konohajin basique si je peux m’exprimer ainsi.  Les missions noyaient mon chagrin, elles faisaient fuir la colère avec l’oubli. J’enchainais les missions, je commençais à fatiguer mais au fur et à mesure des entraînements, je me liai d’amitié avec les autres, nous apprîmes à combattre ensemble et nous comprîmes qu’il s’agissait de se battre intelligemment tous ensemble.
Un jour, le Hokage Sama nous envoya en mission de rang B. Notre senseï nous a toujours expliqué les difficultés d’une mission de ce cran, nous révisâmes les mouvements coordonnés avant de nous en aller pour le pays de l’herbe. Il fallait affronter des groupements de mercenaires qui menaçaient la paix dans les villages. Mes deux compères maîtrisaient des affinités, le doton et le raiton. Une fois de plus, je me sentais inutile face à l’ennemi. Je voulais protéger mes camarades mais je n’étais pas assez fort. En chemin, je parlai énormément avec mon sensei. Je lui fis part de mes peurs, je lui dévoilai mes envies, je voulais apprendre à protéger mes amis.

-Tu sais Kaminoki, tu as quelque chose toi. C’est l’amour.

Il posa son poing sur ma poitrine, singulièrement. Je me sentais étrangement bien après ces quelques mots de celui-ci. Il poursuivit me regardant pupilles fermés et tout sourire, comme pour me traverser de sa chaleur.

-L’amour, tu me diras que ça ne sert pas. Mais ton ancêtre basait tout sur l’amour, tu es capable de les protéger. L’amour est puissant mais fragile, en revanche chez toi, il est aussi dur que du diamant ! Et c’est ainsi que tu protégeras tout le monde, en écoutant ton cœur.

Je me souviens de cet instant comme un moment de fierté énorme, il me comparait avec démesure à Hashirama Sama… Mais je n’étais rien, et pourtant il croyait dur comme fer à son mensonge. Je repris la route plein d’entrain, je rattrapai rapidement mes camarades. La journée passa et nous arrivâmes enfin au pays de l’herbe, j’étais plus remonté que jamais. Nous devions sauver les victimes, je me sentais étrangement prêt à abattre un adversaire ce jour. En formation B comme aimait l’appeler notre sensei, nous arrivions rapidement et de manière préparée et précise au village au pied des montagnes marquant la limite avec le pays de la terre. Je m’en souviens si bien…


Je sors mes kunaïs piégés et les envoie droit sur l’ennemi. L’explosion retentit, le combat est lancé ! Le raiton de mon amie  éclaire les murs du village sous la grisaille, droit sur le groupement d’ennemi. Le petit tonnerre sur sa main est prêt à agir, les mûdras de mon cousin éloigné retentissent.


-Doton ! Doro Houshi !

La technique de déstabilisation boueuse s’écrasa droit sur l’adversaire, une petite explosion puis plus rien. C’était un clone ! Je suis derrière eux, je dois me réveiller ; armé de de mes kunaïs, j’accours droit vers eux. Tout à coup, une ombre apparaît, puis un corps tout entier s’extirpe du mur !

-Eraka ! Derrière toi !

Elle fut assez rapide pour bondir dans les airs, mes deux kunaïs projetés sur l’ennemi surprise. Je continue de courir droit sur lui, j’essaie de me munir de shurikens mais je me sens bloqué par deux mains venant de derrière juste au moment où j’allais tâter le fer. Un cri sonne, je vois ma cible disparaitre au contact de mes kunaïs. Suis-je pris dans une illusion ? L’étreinte se relâche, je me retourne et voit mon sensei partiellement blessé au sol à côté d’un cadavre, il… il m’a sauvé ?  Mon cœur bat très fort, ma tête est lourde. Je suis dépassé par les évènements, le temps que je tourne les yeux afin de retrouver Eraka, elle n’était déjà plus là.

-Kaminoki ! Vite, ils arrivent tous !

J’accours droit vers lui, bondit et me retrouve sur le toit d’une petite demeure avec celui-ci. Je regarde partout, je ne vois rien aux alentours. Pris de panique, je m’emmêle les pinceaux dans mes recherches. Des cris d’hommes retentissent dans le village, je baisse les yeux ils sont tous là ! Sans hésiter, il saute et katana en main, attaque de plein front l’adversaire.

-Ono !!! Non !

Je ne peux laisser mon ami combattre seul, d’un bond vif, je me retrouve dans les airs. C’est bien la seule botte secrète que je maîtrise !

-Le balai mortel des shuriken !


Dans une rapidité énorme, j’élance mes réserves d’armes sur les adversaires sans grande précision. La danse du fer perforent la chair des hommes, j’entends des cris s’échapper du petit groupe. J’épuise mon stock de shuriken avant ma tombée au sol, les pieds au sol, je me retrouve droit sur mes jambes au sol.



La lame tranchante de l’adversaire s’élance droit dans le ventre de Ono, le sang souille les vêtements de l’assassin, la représentation sordide de la mort de mon ami apparaît devant mes yeux comme un cauchemar éveillé. Mon cerveau ralentit, mon cœur accélère, mon souffle se perd. Une crise s’emparer de tout mon corps, puis d’un coup un flash éblouissant apparaît.

-O-… ONO, ONO, ONO, ONO!!!

Mon corps a tout lâché, j’assiste impuissant au carnage dont je suis l’auteur. Des pics de bois jaillissent du sol transperçant tout sur leur passage, les corps encore vivants se voient véritablement lacérés ! De mes bras s’extirpent un bois extrêmement puissant, il s’élance sans aucun répit droit sur les masses possédant juste une once de souffle. Mon deuxième bras reproduit le même spectacle sordide, les deux derniers mécréants en vie subissent le broyage violent de ma justice.

Et seulement lorsque plus aucun ennemi n’est en mesure d’inspirer la plus mince quantité d’air, tout mon corps redevient normal. Je reprends le contrôle, terrifié et terrassé par la vision poignante de mon ami au sol, je sens mes paupières lourdent refermer les dernières visions possibles. Le noir total s’installe, un soupir et me voilà écroulé au sol, un lâché-prise imminent approche.


-Kaminoki ?...

Une voix douce me sortit d’un sommeil profond, j’ouvris légèrement les yeux. Ma peau sentait une main délicate l’effleurer, c’était… c’était Eraka-kun. Ses yeux réveillaient en moi une honte sans limite, je tourne un peu les pupilles afin de voir où je me trouve. L’hôpital de konoha… c’est la première fois que je m’y retrouvais en tant que blessé. D’une voix faible, sèche et à peine audible, je dis :

-Qu.. qu…

Mes mots se perdirent dans un néant indescriptible mais Eraka comprit et hocha la tête doucement, un petit sourire dessina ses lèvres. Avais-je sauvé Ono ?! Je la contemplais plein de chagrin et d’espoir à la fois, sa beauté réveille en moi la paix.

-Kokazu Sensei t’a porté sur le chemin du retour tout le long, nous avons marché toute la nuit pour rejoindre le village.

Un blanc prit place rapidement dans la pièce, elle fut coupé par une montée de larmes insupportables à regarder. Mais dans son élan de courage, elle reprit avec pudeur :

-Tu nous as sauvé Kaminoki, tu as sauvé tes compagnons…

Alors que je tente de prendre la parole toujours la gorge aussi sèche, elle pose son index sur mes lèvres pour m’indiquer de me taire. Les yeux fermés, une petite larme s’échappe de son œil droit, puis une autre à gauche. Je sens les coulées chaudes monter en moi aussi, tel un geyser et dans une profonde tristesse.

-Tu n’as peut être pas sauvé O… Ono mais tu as été le meilleur shinobi que je n’ai jamais vu Kaminoki !

Un sanglot grandiose éclata simultanément en elle et en moi, j’osais pleurer devant une fille ! Ne pouvant contenir toute cette émotion, elle se blottît contre moi malgré mes bandeaux. Toutes les larmes de son corps s’échappèrent, je  pleure plus modérément, mais je pleure malgré tout. Durant une heure, elle resta dans mes bras silencieusement. Je pris la parole avant son départ.

-Je te promets que je te protègerais toujours, de tous les démons, de toutes les larmes.

Elle repartit quelques minutes plus tard, je pris conscience de la vie. Je devais devenir assez fort pour maîtriser ce pouvoir et protéger Eraka, ne plus échouer comme avec Ono. Plus jamais.

La vie reprit son cours, affecté par la perte de Ono, j’eus du mal à me remettre dans le bain. C’est les Dieux qui sauvèrent ma vie en me sortant de ce chemin embourbé. Mon père revint un jour de l’hôpital en béquilles, j’ai cru rêver à cet instant. Mes prières s’étaient exaucés, mon père allait pouvoir recouvrir quatre-vingt-douze pourcent de ses capacités motrices. Les scientifiques nous parlaient d’un miracle, la famille reprit du poil de la bête et mon père regagna sa légendaire volonté. Il recommença à mener sa meute sur le bon chemin, moi en premier.

C’était une après-midi de printemps, les hirondelles volaient magnifiquement et les bourgeons naissant allaient bientôt fleurir. Le parfum des roses animaient nos sens, le beau temps était de retour amenant avec lui sa fidèle camarade, la bonne humeur. Il me prit dans ma chambre, assis tous deux sur la couette fraîche de mon lit.

-Je sais que ce que tu as vécu n’est pas facile, j’ai perdu un camarade moi aussi. Mais c’est la vie de shinobi que tu as choisis, et tu deviendras un grand homme Kaminoki. Cherche au plus profond de ton cœur, juste-là.

Il me tapote doucement la poitrine exactement comme mon maître à l’aube de la mort d’Ono. Il avait toujours cette flamme dans ses yeux, il me faisait donc vraiment confiance. Je baissais la tête assez pathétiquement, je me sentais inutile.

-Ta mère m’en voudra mon fils…  Mais il existe un ermite des grandes montagnes, c’est une légende… Malgré tout, il se dit que vivant dans l’écorce d’un arbre, il a réussi grâce au Senjutsu à survivre et à maitriser le mokuton. Mais n’étant pas un Senju, il ne peut l’utiliser à pleine puissance et est forcé à vivre cloué dans cet arbre. Si tu veux apprendre la vie, il faut revenir au commencement et apprendre ta base. Ne deviens pas un pauvre chasseur comme ton père, tu es l’héritier de Hashirama Senju mon fils !

Il me toucha du majeur et de l’index le front, yeux plissés et visage décoré d’un glorieux sourire. Franc et chaleureux, mon père me donnait l’envie d’avancer droit devant moi. Et si cette légende était vraie, alors je pourrais maîtriser cet art et protéger mon clan, mes camarades. Je pourrais finalement devenir le rempart nécessaire a Konoha ! C’était une aventure un peu folle qui s’annonçait pour moi, mais j’avais foi en cette légende. Je voulais y croire, je ne voulus pas assister aux sanglots de ma mère à mon départ et partis très vite de la maison seulement quelques jours plus tard. J’avais reçu la permission du Hokage Sama de partir parfaire ma formation de Senju dans les grandes montagnes de Hi no kuni.





-Kaminoki ! Concentre-toi ! Allez !

Cela faisait un mois que j’étais parti de Konoha, arrivé là-haut. Tout ne se passa pas comme prévu, ou comme j’aurais pu l’imaginer. Un groupe d’anciens vivaient dans ces montagnes, tous aussi spéciaux les uns que les autres. Il y avait des maîtres en senjutsu, un autre en mokuton, Habi Sama maîtrisait lui le kuchyose. Je ne comprenais pas pourquoi personne n’en avait jamais entendu parler, je me sens spécial de participer si jeune à ce rigoureux entraînement. Mais je n’ai pas le temps de penser davantage, je dois apprendre à canaliser mon énergie vitale pour ensuite apprivoiser l’énergie naturelle. Assis en tailleurs au milieu de la rivière, sur la roche, je me concentre afin de canaliser toute l’énergie. Cela ressemble beaucoup à une cérémonie tribale, des produits, des huiles, mais tout me porte et je me sens enfin apaisé.

Alors que le vide s’installe dans ma tête, je commence à ressentir quelques traces d’énergie autour de moi.

-Oui, tu y parviens ! Continue, reste calme !

Mes muscles semblent gonfler de façon impressionnante, j’ai l’impression d’être dans un monde parallèle. Quelle étrange sensation, je continue dans cette manière de faire, après des semaines, je maîtrise enfin un peu le senjutsu ? Non, ce n’est sûrement pas si facile. Je dois augmenter mes sens, plus le temps passe et plus je ressens l’énergie naturelle parcourir les lieux autour de moi. Encore un peu, et le signal me sera donné.

-Ouvre doucement les yeux, mais reste concentré ! La dernière fois tu y étais presque.

La dernière fois, ah ça oui, j’y étais presque... Mais le but est de maintenir ce mode même yeux ouverts, si ‘j’arrive à le contenir cinq minutes alors ils auront le temps d’exécuter leur fuinjutsu. Mes paupières s’ouvrent légèrement, la lumière me revient en pleine vision. Ca y est, je suis enfin éveillé. Je garde ma position bien droite, je tourne légèrement la tête sur la droite puis sur la gauche. Toujours très calme, le senjutsu s’est emparé de moi visiblement.

-Bien, tu es resté en mode ermite assez longtemps, nous allons t’apposer un sceau dans le dos.

Une légère brûlure me perturba mais après les heures de calme et de silence, je pouvais bien endurer quelques ultimes souffrances. Je ferme un peu les yeux sous la douleur, une main vint se poser sur moi. Je tourne un peu la tête, c’était Habi Sama, le singe.

-Tu as fini, félicitations jeune Senju.

Un sourire apparût enfin sur mes lèvres, en appuis sur moi-même, je me levai. C’est vrai que je me sentais bien différent dans cette phase. Je me tournais franchement vers Habi et Kuzu, mes deux maîtres d’épreuve pour le Senjutsu et le Kuchyose.

-Tu plaques tes deux paumes l’une contre l’autre, tu seras sorti de cet état.

Ma main droite contre la gauche, je sens l’énergie autour de moi se disséminer peu à peu. C’est donc ça le pouvoir du Senjutsu. Je partis m’entraîner aux arts martiaux avec Habi Sama près de la paroi rocheuse non loin de notre gigantesque demeure. Une grotte, si rustique et si confortable à la fois, cette vie commençait vraiment à me plaire malgré les extrêmes fatigues le soir, dû à l’effort en altitude.  Une fois l’entraînement, je partis me baigner dans la rivière ! Malgré la fraicheur, je sentais ce bain me revigorer pleinement à chaque allée et venue. Le soir, nous nous nourrissions essentiellement de poissons et de légumes. Jamais de viande, c’est la règle ici.

-Demain tu rencontreras Shizu, il vit dans l’énorme arbre en haut du sentier, au sortir de la grotte.

J’acquiesçai, à dire vrai, je voulais donner une image saine et d’un shinobi bien en confiance mais l’idée de rencontrer le vieil ermite Shizu afin d’apprendre le mokuton me faisait énormément peur. Une question me vint à l’esprit, une question que je n’hésitai pas à poser au cours du repas.

-Comment se fait-il que personne ne vous ai jamais trouvé ? Et comment se fait-il que personne ne veulent s’emparer du mokuton de Shizu Sama ?

-C’est l’effet d’un très puissant Genjutsu, nous ne laissons traverser seulement les élus. Etant un des seuls manieurs de Mokuton de ton clan, nous avons décidé de te former. Pour ce qui est de Shizu… C’est un ermite très puissant malgré son âge avancé, et ses difficultés de déplacements. Il a réussi à rejeter de puissants poisons dans son chakra, quelque chose de pas net si tu veux mon avis. Son mokuton lui ait propre, une copie de ce que faisait Hashirama Senju. Il connait presque tous les secrets de cet art extrêmement complexe néanmoins très puissant. Mais le sang qui coule dans ses veines n’est pas celui d’un Senju alors il ne peut rien en faire. C’est comme savoir combattre sans bras.

Le lendemain au réveil, comme quémander par le grincheux Shizu, je me réveillai aux aurores. Sans même prendre quelque chose pour manger, je m’en allai rapidement retrouver l’énorme arbre. Je suis anxieux, mais peut-être n’est-il pas si mauvais le vieux bougre…

-Ah te voilà, tu es bien en retard dis-moi. On ne t’a jamais appris que le bonheur appartenait à ce qui se lève tôt ?

-Bonjour Shizu Sama.

-Allons-bon, petit fainéant. Hashirama serait déjà au travail à ta place !

La journée passa, les petits exercices commençaient à laisser leur place à des entraînements plus conséquents, durs. J’épuisais beaucoup de chakra à cause de mon contrôle encore approximatif du mokuton. J’avais appris à puiser les racines depuis le sol et former des pics de mokuton. Durant une semaine, je dû me familiariser avec cet élément. Les journées passaient et je commençais à m’améliorer, les mois commençaient eux aussi à défiler sans que je m’en rende réellement compte. Ma petite chevelure devint une crinière imposante et longue, ma discipline devenait meilleure et les entraînements étaient plus efficaces encore. Shizu Sama m’apprit que pour bien maitriser le mokuton, il fallait surtout que j’apprivoise le doton et le suiton. Deux éléments que je n’avais jamais encore utilisés, étonnamment.

-Une roche, chaque jour, tu concentreras ton jutsu doton et le suiton sur celle-ci. Si tu ne la brises pas en un mois alors le mokuton ne te sera jamais accessible entièrement.

Le Doton et le Suiton… Comment allais-je pouvoir détruire une roche si grande avec ces deux affinités que je n’ai jamais exploitées. Le temps passe et mes échecs cuisant se multiplient, je demande de l’aide aux autres ermites mais aucun d’eux ne voulut trahir Shizu Sama. Je me retrouvais face à un dilemme énorme, la fin du mois approchait et la roche n’avait aucune entaille. C’est alors que j’eus surement la meilleure idée de mon voyage : Utiliser mon senjutsu pour ressentir mieux le chakra et apprivoiser bien plus rapidement le suiton et le doton. Le lendemain, seul face à cette saleté de pierre, j’active le mode sennin. Cette fois, je ressens mieux les énergies naturelles. Une petite boule d’eau se forme au creux de ma main, doucement elle prend de l’ampleur jusqu’à grandir en ballon. Dans l’autre main, je concentre mon affinité Dôton. La boue a du mal à grandir comme sa voisine, l’eau.  Mais grâce au mode sennin, mon dosage est quasi-parfait et voilà que la boue grandit elle aussi. Déchargeant mon chakra dans mes deux bras rapidement, j’élance mes deux attaques droites sur la partie centrale de la pierre, certes la plus dure mais si elle casse alors le reste suivra.  Le suiton et le doton combine en un point central et écrase littéralement la roche comme un simple bout de bois. Une légère explosion de roche retentit dans le terrain, la voix capricieuse de Shizu Sama apparait elle aussi dans le balai sonore.

-Ce n’est pas parfait !

Je souffle après mon effort, le mode sennin se désactive et me voilà seul livré face au vieux bonhomme grincheux. Mais alors qu’un petit silence prend place, il enchaîne sur une note plus positive.

-Bon, ce n’est pas mauvais non plus…




J’appris à manier quelques techniques de type doton, d’autres de type suiton auprès de Shizu Sama. Le temps passait sans que je m’en rende compte, et les mois défilaient à mon insu. Mes cheveux devenaient sauvages, mon visage se formait aussi d’après les dires de mes amis des montagnes. Le gout du travail me fut appris par Shizu et le sport intense intégra mes habitudes quotidiennes. Je parvenais à entrevoir le reflet de mon corps dans les ondulations des rivières. Chassant ici et là, ces moments me rappelaient non sans une pointe de nostalgie les années passées auprès de mon paternel, les chasses que nous entreprenions. Mon mokuton s’était développé autant que mes compétences physiques, un don pratique pour la chasse. La vitalité de la nature m’aidait à beaucoup progresser sur le mokuton. Shizu m’apprit des petites stratégies pour intensifier ce kekkei genkai, le rendre plus simple, j’appris des techniques extrêmement puissantes à côté de ce tronc d’arbre géant. Les clones de bois devinrent mon fer de lance, j’appris aussi les légendes inconnues du grand public et même de mon clan sur le mokuton et les shinobis en général. Mon chakra était énorme d’après Shizu Sama, avais-je vraiment ce potentiel que tout le monde ici me prête ?

Ma famille me manquait quand même, malgré tout, cette vie sauvageonne m’avait accueilli à bras ouverts et offert de nombreux avantages mais je voulais protéger les miens. Shizu me répétait sans cesse qu’il était trop tôt, je m’imaginais les années qui avaient défilé sans pour autant avoir une idée précise du chiffre me séparant de mon arrivée. Mais alors, il était trop tôt pour quoi ? J’ai grandi, ma musculature est apte à élever mes capacités au maximum et pourtant il me dit que je ne suis pas prêt, je veux comprendre mais j’ai eu le temps d’apprendre que Shizu ne devait pas être contrarié, il faudrait alors laisser couler. Tout continua encore très longtemps d’après moi, et le changement réel intervint le jour où Shizu m’ordonna d’apprendre la technique secrète que seul Hashirama Senju avait maîtrisé à la perfection.

-La technique de naissance d’un monde d’arbres ?! Mais je n’y arriverai jamais Shizu Sama !

-C’est bien pour ça que tu vas l’apprendre. Allez soulève, moi ton meilleur mokuton !

Il me demandait de créer une forêt énorme et je devais la manier en plus de ça. Hashirama Senju, tu dois te moquer de moi de là-haut, n’est-ce pas ? Tout le monde me compare à toi depuis ce moment, les images me reviennent en tête comme un mauvais cauchemar dans l’esprit d’un enfant. Ono est mort et a réveillé mon kekkei, n’est-ce pas horrible de devoir assister au spectacle sordide du dernier souffle de votre ami pour révéler votre pouvoir ? Même les plus sages ermites des hautes montagnes de Hi no kuni attendent de moi que je marche sur vos traces, malgré tout, ces traces restent d’énormes pas, des pas de géant dans lesquelles je dois passer mes pieds d’enfant. J’ai beau devenir adulte, tout ça me surpasse.

-Tu penses trop.

Les mots de Shizu me réveillent, je plaque mes deux paumes et passe en mode Senjutsu afin de mieux réussir cet exercice. J’utilise la technique de multicolonnage de bois afin d’engendrer plus d’expériences néanmoins ma fatigue sera encore plus pesante qu’initialement. Je me concentre sur l’énergie du sol puis donne tout dans mon chakra afin d’utiliser mon mokuton parfaitement. Le signe du serpent sur chacun de nous, nous élevons avec difficulté les arbres du sol. Une forêt commence à se former mais tout à coup, ils explosent tous simultanément. Je pousse un souffle énorme, en effet, j’use une quantité de chakra phénoménale, ma tête tourne déjà…

Il semblerait que cette technique soit plus dure que je ne le pensais. Je finissais les entraînements plus tôt, j’étais lessivé  chaque jour mais l’explosion apparaissait de plus en plus tard. Je commençais à réussir à manipuler les lianes, les branches puis toute la forêt. Les mois passent sans que je les compte mais je les sens malgré tout, plus les jours passent et plus mon mokuton se perfectionne. L’échéance approche, celle de ma réussite dans l’art le plus difficile à mes yeux. Porté par une volonté sans faille de reproduire les gestes de mon illustre ancêtre, je parviens à deux trois petites choses. Shizu ne le montre pas mais je sens sa fierté, elle me pousse à me surpasser.

Le sang de Hashirama Senju coule dans mes veines, je reprendrai le flambeau comme le village l’attend de moi. Je serai le digne héritier de Hashirama, développant mon mokuton à ce moment précis, je sentais une rage positive montait en moi comme un torrent de volonté nouveau ! Mes arbres étaient moins pénibles à monter, je réussissais ! Les feuilles grandissent à vue d’œil, je suis en train de déchainer toute la vie qui s’anime en moi. La forêt progresse, les branches semblent s’envoler dans un balai grandiose, je les manipule, je parviens enfin à dominer la nature que je créé.

-Oui ! C’est ça mon petit !

Même Shizu se sentait monter une expression de sentiments inédite, tout me paraissait délicat et simple à ce moment. Mais comme rien n’est jamais parfait, la création se stoppa net, j’étais à court de chakra. Mes clones disparurent tous et retombèrent au sol à l’état de petites racines mortes. Mais l’essentiel était là, après abnégation et force, j’avais enfin trouvé la clé. Exténué, je fermis les yeux très tôt le soir, pensant au futur, apaisé aussi un peu je pense. Le matin, en me réveillant, je surpris une conversation entre Habi et Kuzu. Faisant mine de rester en plein sommeil, j’espionnai leur conversation.

-Il est fantastique ce petit, mais bientôt il comprendra.

-Oui, il a réussi à manier la technique que même Shizu n’a jamais apprivoisée. Et comme tu le dis, il comprendra bientôt le manège de Shizu. Il lui a tout appris durant ces années, petit oiseau devra repartir et voler seul.

Effectivement, les jours qui suivirent furent plus monotones et provoquèrent mes envies de départ malgré l’affection qui avait vu le jour entre eux et moi. Mais c’est la vie, je dois protéger Konoha grâce à eux, ils m’ont tout enseigné et c’est à moi de devenir le rempart de mon village.  Je ne voulus pas provoquer trop d’émotions en partant alors je prévins juste le rugueux Shizu de mon départ la vielle au soir.

-Je m’en vais Shizu sama, je suis éternellement reconnaissant de votre apprentissage. Je reviendrai, soyez en sûr. Mais ma place est au sein des Senju et de Konoha, vous êtes le vieil homme le plus fantastique que je connaisse.

Alors que je lus une pointe de tristesse sur son visage, je repris mon calme et d’un large sourire, yeux fermés, je lui dis singulièrement :

-Vous n’allez pas pleurer pour un fainéant ! Hein ?!

Bon vieux Shizu, vous allez me manquer vous et les autres…

Je prenais le chemin du départ, mes longs cheveux flottaient sur mes épaules et le long de mon dos. J’apercevais depuis les hauteurs Konoha, jouissant d’une fantastique vue du haut des montagnes du pays du feu. Itachi a dû bien grandir, je me demande aussi ce que Chiro est devenu. Des questions commencent soudainement à s’accumuler dans ma tête, j’étais parti sans crier, juste par la petite porte. Je sortais grandi de ce lieu désormais si familier pour moi, j’ai appris des techniques, de nouvelles choses mais aussi appris à aimer ces ermites comme de bons aïeux. La vie sauvage n’avait plus de secret pour moi, la seule chose que je n’ai jamais sue là-bas était le nombre d’années que je possédais désormais. Mon corps comme seul indicateur du temps passé, mon visage garant de mes années dures et agréables à la fois dans les montagnes.

Sur le chemin, je rencontrais bon nombres d’animaux, d’espèce différentes. Plus j’approchais du village, plus mon estomac se nouait, je le sentais me tenailler étrangement. Une certaine appréhension me tenait enfin, vont-ils me reconnaitre ? J’ai tellement grandi depuis ce jour, je repense à ma forme avant mon apprentissage et aux dernières paroles de mon père. J’imagine les pleurs de ma mère, l’incompréhension de Itachi et peut être les regrets de Chiro. J’ai appris que la vie est courte et fragile, je ne dois pas me tracasser pour si peu. Le bonheur devrait plutôt me tenir compagnie puisque je vais revoir ma famille bien aimé.

Les portes de konoha enfin tout près de moi, je m’approche la gorge serrée puis m’avance précisément devant un des gardes du grand mur. Je le regarde et voit dans ses yeux un regard médusé, il ne doit pas comprendre ce que fiche un sauvage à Konoha.

-Bonjour, je suis Kaminoki Senju. J’ai quitté le village il y a un certain temps pour me former avec l’accord du Hokage.


-Eh bien, cela fait cinq ans que vous avez quitté le village. C’est exceptionnel… Mais je suppose que vous savez ce que vous faites, bienvenue chez vous.

Un peu mou, il m’indiqua du bras l’entrée de mon village. Je pensais que j’aurais plus de mal à revenir, je suis à la fois nostalgique et heureux. Je ne me sens pas vraiment chez moi, mais qu’importe bientôt je reverrais tous mes amis, et Eraka. Le village s’articulait autour de moi, des travaux avaient vu le jour. Il semblait en reconstruction, j’en saurais bientôt plus. Je me dirigeais vers la maison, je me rappelle bien le chemin pour y aller rapidement sans passer par les grandes avenues. Ca y est je vois la façade de mon foyer, rien n’a vraiment changé. J’approche doucement, je ne sais pas comment m’y prendre pour saluer les miens, comment prendront ils mon retour ? Me voilà au seuil de la porte d’entrée, fébrilement, je tapote du poing le bois chaud à cause du soleil. Personne n’ouvre, alors je tape un brin plus fort la seconde fois. Ca y est, j’entends la poignée bouger à l’autre bout, la porte se déloge un peu puis s’ouvre doucement jusqu’à me laisser remarquer le visage d’un petit enfant, à peine âgé de cinq ans.

-Salut toi, tu sais où est Itachi et les autres ?

Je m’accroupis doucement tout en lui parlant afin de me mettre à sa hauteur, c’était un petit bonhomme perdu face à moi, le sauvage Senju de retour chez lui.

-MAMAN !

Je vis quelqu’un sortir de la pièce centrale, la cuisine. Ma tête se soulève doucement, je me redresse tout en contemplant cette belle femme. Perturbée, elle reste immobile près de l’entrée de la cuisine. Peut-être a –t-elle un peu peur de moi et de mon allure animale, je la regarde droit dans ses beaux yeux noisettes, sa chevelure tombante et noire comme l’ébène digne d’une vraie Senju n’a pas changé. Le petit garçon s’écarte semblant comprendre, j’avance d’un pas léger et doux à la fois. Le plancher craque un tout petit peu sous mes pieds. Elle tremble telle une feuille, je suis désormais tout près d’elle. Je sens sa chaleur, son émotion me parcoure comme un fluide délicat. J’attrape ses deux mains avec la même délicatesse que mes mouvements précédents. Son visage innocent laisse couler depuis ses pupilles de faibles larmes.

-Tu m’as manqué, maman.

-Maman ! Maman ! Qui c’est le monsieur ?

Maman dans mes bras, fond en larmes mais le petit ne comprend pas qui je suis. Malgré l’étreinte de ma mère, je me libère puis m’abaisse tout près du visage de celui-ci. Il me ressemble tellement, pas de doute sur son identité. Alors je lui dis calmement :

-Je suis ton grand frère, je m’appelle Kaminoki. Je suis désolé de ne pas avoir été là pour toi, tiens voilà un petit cadeau pour me faire pardonner.


Un petit arbuste se développa dans la paume de ma main, il approcha la sienne pour accueillir la plante.

-Mets le dans un pot avec  de la bonne terre, et arrose le tous les jours.

Il acquiesça puis s’enfuit dans sa chambre à toute allure, sûrement un peu timide de me voir débarqué dans son nid soudainement. Je me relève une fois encore et regarde ma mère, son visage s’est illuminé d’un sourire radieux, tout va pour le mieux alors.

-Ou est Chiro ? Et papa ?

-Ton père va rentrer bientôt du travail Kaminoki, Chiro a emménagé avec sa fiancée dans un autre quartier, plus chic comme il dit.


Une voix aigüe et enjouée s’écria de loin.

-KAMINOKI !

Percuté de plein fouet dans le bas du ventre par une petite masse, je contemple le petit garçon. Tous justes dix ans, c’était sans aucun doute Itachi. Son étreinte pleine d’affection viendrait même à me gêner. Je souris bêtement, tout heureux de retrouver mon cher petit frère.

-Itachi, tu t’es laissé pousser les cheveux ! Dis-moi, tu dois être très fort ! Ton examen s’est bien passé ?

-Oui, regarde mon bandeau !

Il s’écarta de moi et me montra son bandeau accroché autour de sa cuisse. Tout fier de sa promotion, il ne manquait donc plus que père pour réunir toute la famille au complet. Nous nous installâmes dans le salon sur les canapés, rien n’avait vraiment changé depuis mon départ. Je racontai la vie sauvage, caricaturait Shizu et les autres pour faire rire mes petits frères. Ma mère me réprimanda de ne pas l’avoir salué avant de partir. L’heure passa et papa arriva, fatigué du boulot. Il me prit dans ses bras fièrement, ils n’ont pas encore l’air de comprendre que j’ai beaucoup grandi. Je ne suis plus le petit senju fragile qu’ils ont connu, ils s’en rendront compte bien assez tôt, va.

Le soir, je retrouvai les joies de dormir sur un formidable meuble appelé « lit ». J’entendais Itachi et Kusou papoter tard le soir et ma mère les gronder, ah la famille. Ça m’a finalement manqué plus que je ne le pensais, et si je suis revenu, c’est pour vous protéger… Mes frères. Je m’assoupis exténué par le voyage et les émotions.

Le lendemain, je trouvais un véritable festin pour mon premier petit déjeuner depuis mon arrivée. Mes deux petits monstres avaient préparé tout ça avec Maman, à ma surprise, je revis un visage familier. Chiro étaient dans la cuisine, sa barbe l’avait énormément changé. Un léger sourire accompagna son embrassade chaleureuse. Je mangeai bien et beaucoup ce matin, suivi la coupe de mes longs cheveux rebelles par ma mère. Je repris une forme présentable une fois les vêtements que le clan avait faits tisser pour mon retour sur mes épaules.  Je m’en allai rencontrer Itade Sama une fois ma toilette finie, arrivé sur place, ce fut Hanako Sama qui me reçut. C’était une angélique jeune femme qui se tint devant moi, elle me fit part de ses vœux de retours et des espoirs placés en moi par le village de Konoha, surtout depuis ma maitrise du Mokuton. Elle laissa place à un homme, il était vieux et maigre, ses vêtements étaient très soignés et solennelles. Il me dit :

-Etant le substitut du conseiller principal du conseil des Kage, je suis envoyé pour t’annoncer ta toute nouvelle promotion. Les villages ennemis sont encore peu fiables et Akatsuki rôde de nouveau. Donne-toi encore un an pour réussir tes missions et te remettre dans le train de Konoha ! Ce délai passé, tu seras en mesure de porter le masque des Anbus de Konoha, le village caché des feuilles compte sur toi jeune Senju. Ne l’oublie-pas.

J’acquiesçai silencieusement et m’inclinai en guise de salue respectueux, cette nouvelle me remplissait de fierté. Elle était extraordinaire et impromptu à la fois, sortant de cet entretien court et révélateur, je m’en allai rejoindre la maison de Eraka. Je ne sais pas si je lui ai manqué, mais je dois lui annoncer mon retour et lui faire la promesse que désormais je peux la protéger elle et les autres. Arrivé, j’appris de sa mère qu’elle était à la taverne avec les autres chuunins. Je courus le long des avenues de Konoha, pressé de retrouver tout le monde. Les rideaux passés, la clochette retentit dans la taverne. Tout le monde se tourna, leurs yeux médusés se dévoilaient à moi. Je tourne la tête à gauche, puis à droite.

-Ka.. Kaminoki !

Eraka s’exclama à ma rencontre, son étreinte fut au moins aussi forte que celle de ma chère mère. Un peu pris à dépourvu, je ne trouvai pas mieux que de la serrer moi aussi fort dans mes bras. J’entendis quelques moqueries gentilles de la part des autres, une fois ce mouvement d’émotion passé, je saluai tout le monde. Mais une seule pensée logeait dans mon esprit, je voulais me retrouver seul avec elle. Nous sortîmes dehors puis marchâmes, sur un pont au-dessus d’une rivière, nous nous arrêtâmes pour contempler les reflets aquatiques.

-J’ai bien grandi Eraka, je vais pouvoir te protéger.

-Tu as encore ça dans la tête, Kaminoki.


Seule la fraicheur de la soirée arrêta notre longue discussion, je n’avais pas vu le temps passé à ses côtés. Ma première journée était déjà terminée.  Quelques jours plus tard, je repris du service avec une première mission. Elle fut la première d’une longue série, un score d’échec total porté à zéro et des réussites propres me conduisirent aux félicitations de mes supérieurs hiérarchiques. En un an, je gagnai le respect e bon nombres d’équipiers et réussis à me forger une solide réputation au sein du clan. Tout allait donc pour moi, et peut être pouvais-je espérer maintenir cette paix personnelle. Débordant de pensées novatrices, je me fixai secrètement un nouvel objectif. Celui d’unir les grandes puissances du monde shinobi et peut être devenir le fer de lance du nouveau monde.

Mon clan, mon honneur

Histoire de clan (longueur au choix)

Vie

Privée