Genin & Constitution [Automne 120]

La nouvelle ombre de l’eau n’appréciait guère la politique qu’avait menée Drychda Yojimbo. Ni la samouraï qui portait ce nom. Elle les haïssait. Dès qu’elle eut compris qu’elle avait le pouvoir d’arrêter cette supercherie, la Hibiki demandait à ce que tout soit réformé. Comme pour écraser la défunte, l’humilier, effacer les vestiges qu’elle avait laissé derrière elle. Suite à cette requête, les différentes autorités secondaires s'affolaient. Les paroles de l’ex-esclave étaient générales et allaient plus loin que ce qu’elle pensait réellement, inquiétant les organismes.

Après diverses sollicitations, elle dû préciser ses propos. Il s’en dégageait que le CRUSK n’allait pas être dissolu, mais que la politique s’orienterait différemment. Alors pour commencer, on lui avait fait parvenir la constitution. A la lecture du texte par un tierce, elle s’était levé afin d’arracher des mains du scribe le papier, pour le déchirer. Sans le vouloir, elle s’était retrouvée avec une constitution à écrire.. Sauf que l’ancienne opprimée ne connaissait rien des lettres et de leur lecture. Cette tâche lui déplaisait, mais elle était nécessaire pour éclipser la dernière Mizukage.

Elle se tenait mal assise sur son nouveau et premier bureau, comme un écrivain en panne d’inspiration. Devant elle, la feuille restait immaculé de blanc. Alors la femme sauvage, face à la situation malaisante, rusa. Elle demanda à faire convoquer deux genins, n’importe lesquels. Sauf Chisame Hôzuki. La raison n’était pas précisée. Du point de vue d’Uzumi, ces genins sortaient de l’académie et savait donc lire, écrire et compter, et n’avait pas d'expérience en combat ni prouvé leur puissance. Ils étaient donc parfait pour l’accompagner dans cette corvée.

La femme indépendante patientait jusqu’à leurs arrivées.

Résumé:

Malgré ses efforts, la Kunoichi n’était pas très patiente. Complètement avachie dans le dossier de sa chaise, elle commençait à ouvrir les tiroirs pour y découvrir ce qui s’y cachait. Principalement des clefs, des papiers et des bouteilles. Autrement dit, rien d’intéressant pour l’orpheline qui n’avait toujours pas bu une seule goutte d’alcool à son âge. Si peu habituée à côtoyer ce breuvage, l’odeur la repoussait, et les effets qu’on attribuait à cette boisson l'angoissait. A la vue des bouteilles, elle referma aussitôt le casier horizontal.

Enfin, un toquement. Très rapidement, quasi-instantanément, Uzumi se jetait sur la réponse, trahissant qu’elle s’échappait d’un mortel ennui. Derrière la porte, apparaissait une femme-poisson, avec une voix étouffée, hésitante. Mako Hoshigaki après sa présentation, demandait ce qui l'amenait dans le bureau de la nouvelle Mizukage. D’un geste, la sanguinaire l’invitait à pénétrer dans sa nouvelle demeure, la Hibiki prenant rapidement ses aises.

T'vas m’aider à écrire la constit’. J’arrive pô à mettr’ ça en forme.

En prononçant ces mots, l’ex-esclave avait coulissé la feuille restée blanche du sens de la squale. De l’autre main, elle retournait le crayon en sa direction. Juste après, la porte résonnait une seconde fois.

Ouaip ?

Un jeune adulte entra. A l’inverse de la femme-requin, son arrivée déplaisait la Hibiki. Déjà car il s’agissait d’un homme, mais aussi car il ne se présentait pas, et l’avait appellé par “Hokage”. Ces dirigeants de Konoha, ce village minable et faible aux yeux de la guerrière, qui les avait écrasé durant la guerre il y a trois ans. L’ombre du village le plus barbare et sauvage se sentait insulté par le nouveau venu.

Oy ? T’veux crever toi ou quoi ? Barres-toi d’la ! Et r’viens quand Mako t’le dira !

Une aura assassine enveloppait Seikatsu qui ne se rendait peut-être pas compte de l’erreur qu’il venait de commettre. S’il ne se précipitait pas pour fuir, la sadique pouvait se lever de son siège et aller le chercher elle-même. Son faciès affichait clairement des mimiques irritées. D’un ton énervé, elle demandait à la Hoshigaki si elle avait des questions, précisant sans quoi, ils pourront commencer.

Spoiler: