Une légende encore en vie

On n'oublie pas un visage...

Lorsqu’on observe Kushina, il est difficile de s’imaginer qu’elle est la digne fille de ses parents tant ses traits physiques semblent provenir d’une autre génération ce qui est bien entendu le cas. Il semblerait qu’avec son prénom ait été également transmit l’héritage génétique de sa grand-mère paternel. Ainsi la jeune fille arbore de courts cheveux d’un rouge très intense, couleur caractéristique du clan d’origine de son père. Ces derniers lui arrivant en haut de la nuque. Elle possède également de magnifiques yeux d’un bleu océan donc la vastitude semble être sans limite. Ils lui donnent de temps à autre cet air égaré qui la caractérise tant. Il devient étrangement facile de se perdre dans cette étendue insondable et impossible à transcender. Quelque chose dans son regard semble à jamais vous attirer. A la fois si proche et si éloigner. Vous pensez êtes sur le point de l’attraper, de vous en saisir, sitôt qu’il vous file entre les doigts, s’éloignant un peu plus pour mieux vous narguer. Une certaine sensation de vertige nait alors entre vous et elle. Ce sentiment d’insatisfaction mêlé à une intense curiosité n’a alors de cesse de vous agacer. Vous n’y voyez pas que de l’innocence ni de la détermination, mais quelque chose de bien au-delà, créant ainsi à ce mal être, ce sentiment troublant en comprenant qu’il lui est possible de voir ce que les autres ne peuvent voir. A peine avez-vous compris que vous ne réussirez jamais à l’atteindre ; que vous réalisai alors qu’elle est déjà en vous. Veillant sur l’immuable constance qui sommeille dans votre être.

Vous vous sentez alors empreint d’une troublante sensation de sécurité, de réconfort suscité par sa simple présence et ce fameux regard qu’elle pose sur vous. Pourtant, le doute persiste toujours. La dévisageant ainsi, de son visage juvénile à la pâleur diaphane  quasi-infantile  malgré ses quatorze ans. Vous vous dites en la voyant que c’est vous qui devriez la protéger et non l’inverse. D’une petite taille avoisinant le mètre cinquante couplé à sa carrure chétive vous vous demandez comment peut-elle être en mesure de faire face à la dureté de son monde et à son impitoyable jugement. Pourtant, sa tenue ne peut mentir. Cette veste du même coloris que les antiques feuillages de la forêt du pays du feu  n’est d’autre que l’apparat propre aux chuunins de Konoha. Sous cette dernière se trouve des vêtements plus modeste, mais agile pouvant tout aussi bien office de tenue de ville que de combat. Un bandeau frontalier usé par le temps se trouve enroulé autour de son épaule et n’est d’autre que celui ayant jadis appartenue au shinobi le plus puissant de tous les temps. Vous vous rappelez alors qui elle est ainsi que ce qu’elle est destinée à devenir. Et dès lors, sans réellement comprendre pourquoi ni comment, vous vous retrouvez à marcher à ses côtés vers cet inexorable sentier de lumière pavé de compassion duquel au loin se profil ce que nous appelons « l’avenir ».

Dans les méandres de mes pensées...

Kushina est une jeune fille que l’on pourrait qualifier comme étant la digne enfant de ses parents et tout particulièrement de son père, mais cela ne l’empêche pour autant pas d’avoir sa propre personnalité. D'un naturel téméraire, elle sait exactement ce qu’elle souhaite et est déterminée à atteindre ses objectifs. Cette volonté de ne jamais abandonner quel que soit l’adversité en fait d’elle le génie qu’elle est à présent. En effet, il ne faut guère se leurrer car, malgré une aisance certaine dans l’art du ninjutsu, son véritable don réside dans sa détermination. Il n’eut jamais d’obstacle qu’elle ne put surmonter. Tout ceci grâce à son acharnement mu par son désir de ressembler un peu plus à sa figure paternel.

Bien que vouant un amour inconditionnel pour chacun des membres de sa famille, son admiration envers son père était sans borne. Très proche de ce dernier, Kushina a passé de longues années à s’entrainer sous sa surveillance, développant des liens familiaux très solide. Sans doute tire-t-elle sa nature déterminée de ce temps passé à ses côtés. Cela se solde également par un caractère bien trempée. Cette dernière, malgré son jeune âge, fait preuve d’une maturité certaine et ne se laisse certainement pas marcher sur les pieds. Son esprit vif en fait également une élégante stratège et cela toujours malgré son jeune âge. Son ouverture d’esprit et ainsi que son étonnante compréhension du genre humaine lui confère de parfaites qualités de meneuse. Il est assez facile de discuter avec elle, cette dernière ayant également tendance à inconsciemment tisser des liens d’amitié avec autrui. Elle-même l’ignore encore, mais elle a hérité du plus puissant pouvoir qu’ai possédé son défunt père : Celui de pouvoir changer le cœur des autres. Ce même cœur qu’elle a en permanence sur la main. Toujours prête à aider autrui, ainsi qu’à transmettre l’âme de la volonté du feu.

Néanmoins, cette qualité peut rapidement se transformer en défaut. Dans son pragmatisme avisé, Kushina possède la mauvaise habitude de vouloir faire confiance à tout le monde et de pardonner un peu trop facilement. Bien qu’ayant un caractère fort et impétueux, elle a également hérité de ce fameux défaut qui caractérise tant ses géniteurs à savoir l’émotivité. Contrairement à son frère cadet, Kushina est d’une nature particulièrement sensible, laissant facilement les émotions la submerger et fausser son jugement quand ceux-ci ne la paralyse pas. Sur ce plan là, il lui reste encore beaucoup de chose à apprendre. Cette dernière s’efforce à tort de le cacher à ses proches de sorte à toujours conserver cette image rayonnante d’elle-même et ne pas inquiéter ou faire du mal à ceux qu’elle aime. La patience ne fait également pas partie de ses vertus bien qu’elle sache se modérer sur cet aspect-là.

Une part du caractère de sa mère se retrouve en elle vis-à-vis de sa timidité. Cela peut paraître paradoxal seulement il n’en est rien. Etant très réceptive aux émotions, celui portant sur l’amour se révèle particulièrement saisissant. Etant trop jeune pour réellement porter de sentiment envers la gente masculine, nul doute que l’élu de son cœur suscitera en elle de nombreux émoi, mais sera surtout source de nombreuses crises d’embarras.

Comme l’on s’en doute, Kushina est extrêmement protectrice envers sa mère ainsi que son frère, quitte à parfois être un peu trop envahissante. Cette dernière ayant la mauvaise tendance à vouloir se vieillir prématurément et à prendre des responsabilités qu’elle n’est pas encore prête à assumer. Ce désir de tout voilà porter sur ses épaules est d’autant plus marquant depuis le décès de son père durant l’attaque de Konoha par Uchiha Sasuke. Cette perte fut un déchirement pour elle ainsi que pour toute sa famille. N’ayant jamais connu la monstruosité de la guerre et ayant vécu dans un cocon familial surprotéger elle ne fut jamais préparée à ce genre de chose. Le trépas de son bien aimé père provoqua une sorte de déclique en elle, la tirant brutalement à cette cruel réalité dont on l’avait tant préservé. Réalisant avec peine que le monde fonctionnait ainsi elle se jura de perpétuer la volonté de son père en faisant tout ce qui serait en son pouvoir pour apporter la paix dans le monde. Il n’empêche tout de même que cet évènement traumatisant demeure ancré dans son esprit.

Après une longue période passé dans la solitude et le désespoir, elle reprend peu à peu le contrôle de sa vie diffusant et recevant l’amour transmit par ses proches.

Jamais je n'oublierai...

Moi ? Ma vie ? J’avoue avoir du mal à remettre tout en ordre dans ma tête. Mon enfance me semble à remonter à une éternité. J’ai l’impression que cette dernière s’est déroulée bien trop rapidement et s’est achevée de façon trop précoce.
J’eu la chance de venir au monde durant une longue période de paix, insouciante de ce que pouvaient être les horreurs de la guerre.  Malgré tous les moyens mis en œuvre pour me permettre de vivre une vie normal d’enfant, je ne pus échapper à l’héritage qui me pesait sur mes épaules. J’étais la fille du Rokudaime Hokage, Uzumaki Naruto, grand héro de la quatrième guerre shinobi et accessoirement sauveur du monde. Oui, rien que cela. Ce ne fut donc pas toujours facile pour moi de vivre au côté d’une telle légende. Les gens autour de moi n’avaient de cesse de me voir comme la fille du héros et non comme Kushina Uzumaki, la simple enfant que j’étais. Dès lors, je réalisai très tôt qu’il me faudrait me surpasser tout au long de ma vie pour cesser de vivre dans l’ombre de mon père. Heureusement, je pus compter sur son soutien ainsi que sur celui de toute ma famille. Je ne pouvais le nier, j’admirai mon père plus que tout, mais dans le même temps,  l’étendue sa gloire suscitait en moi une certaine jalousie.
Malgré son rôle important, il fit toujours en sorte de ne jamais délaisser sa famille. A chaque fois que nous avions besoin de lui, il était là, voire parfois un peu trop présent même, pour ne pas dire qu’il devenait carrément envahissant à d’autres instants. Sans doute sa nature surprotectrice a-t-elle finit par se répercuter sur moi.
Etant sa première fille, je devins la petite chouchou au grand damne de mon frère Tatsume que je n’hésitai pas à chahuter sur de nombreux points.
Percevant un certain potentiel en moi, il décida de se charger personnellement de mon entrainement durant les premières années de ma vie en tant que jeune recrue shinobi. Toujours aussi hyper actif, il sut néanmoins faire preuve d’assez de patience pour m’inculquer l’art de la maitrise du chakra. Durant ces périodes-là, il était en permanence sur mon dos, ne me laissant jamais le temps de respirer. Un jour alors que je n’avais que huit ans, je finis par piquer une crise de nerf et  par m’enfuir hors du village. Ce ne fut que la nuit tombé que mère, à l’aide de son Byakugan, me retrouvant tremblotante dans la forêt.

Je lui demandai alors pourquoi est-ce qu’il ne me laissait aucune liberté. Sa réponse fut emplit de toute la compassion et la sagesse qu’une mère pouvait porter à sa famille. Ainsi, me jugeant en âge de comprendre,  prit-elle soin de me raconter l’histoire de mon père. Non pas celles que l’on m’avait mille et une fois répétées sur ses exploits en tant que shinobi, mais celle qui le caractérisait en tant qu’homme et surtout en tant que père. J’appris alors ce qu’était devenue mes grands-parents paternel, leur sacrifice pour sauver leur fils ainsi que la solitude qu’il avait dû endurer durant toute son enfance.

Ayant perdu ses parents, l’idée qu’il puisse arriver malheur à sa propre famille lui était insupportable. Malgré mes huit ans je compris sans mal cet état d’âme, ma mère me promit néanmoins de lui en parler. Beaucoup d’amis à mes parents disaient qu’avant de rencontrer mon père, ma mère était de nature extrêmement timide. J’avais du mal à les croire, mais je devais bien admettre que pour réussir à supporter mon père il fallait être capable de se forger un sacré caractère. Sans doute était-ce pour cela qu’elle était devenue la mère que je connaissais à présent ; à la fois forte et sensible.

Il n’empêcha pas néanmoins que lors de mon retour à la maison, l’on me passa un sacré savon…
Depuis ce jour mon père commença un peu plus à m’accorder sa confiance, me laissant de temps à autre m’entrainer seul à ou partir seul explorer la forêt tant que je ne m’éloignais pas trop du village. Il m’arrivait parfois de réussir à trainer Tatsume jusqu’à l’extérieur, afin que nous puissions jouer ensemble même s’il s’agit d’un bien grand mot d’un bien grand mot car, nous passions le plus clair de notre temps à nous chamailler pour des futilités.
Un jour une dispute eu lieu entre lui et moi, celle débordant un peu trop, mon père fut obligé de nous séparer. Me retrouva seul avec lui, bouillonnante de colère envers mon frère, je ne sus peser mes mots envers celui que je respectai le plus ; lui disant qu’il en pouvait comprendre, car il n’avait jamais eu de frère. Ces mots-là, j’avais déjà regretté de les prononcer alors même qu’ils n’étaient pas encore sortie de ma bouche. Contrairement à ce que j’aurais cru, il ne demeura particulièrement calme et se contenta de me répondre que si, il avait bien eu un frère il y a longtemps de cela et qu’il comprenait parfaitement ce par quoi je passais. Cette révélation m’intrigua, ma mère ne m’avait jamais parlé d’une telle chose. Il m’expliqua alors plus en détail que lorsqu’il était plus jeune, il passait son temps à se disputer avec un de ces collègues nommé Sasuke et qu’avec le temps il avait appris à le considérer comme son frère. Lorsque je demandais ce qu’il était advenu de lui il me répondit qu’il l’ignorait. Son ami était partie depuis très longtemps et ne reviendrait sans doute pas. Je lui demandai alors s’il aurait aimé le revoir pour se disputer à nouveau avec lui.
Ma remarque le fit éclater de rire et il me répondit que, sans doute, oui, il aurait aimé.
Malgré le fait que mon père supervisait mes entrainements et au passage une bonne partie de ma vie, je n’en vins, néanmoins, jamais à me renier mes origines Hyûga. Je n’avais peut-être pas hérité du byakugan comme mon frère, mais cela ne m’empêcha pas de passer de nombreuses journées dans l’enceinte du clan placée sous la bienveillance de grand-père Hiashi. Pour ainsi dire, j’ai passé le plus clair de mon enfance entouré par les Hyûga ce qui me valut un entrainement particulier. Etant incapable de  distinguer le chakra, j’appris malgré tout à maîtriser leur art martial. Avisant le potentiel qui pouvait en découler, mon père ainsi que mon grand-père décidèrent d’unifier mes deux entrainements en un seul. Dès ce jour, je commençais à acquérir une certaine maîtrise du chakra. Mon examen d’admission à l’académie se passa sans problème et je ressortie avec la note optimal. Déjà considéré comme un génie avant même mon entrée à l’académie, mes stupides précepteurs n’y voyaient là que le fruit d’un don inné et non la source d’un travail acharné. Malgré cela, ma famille fut présente pour me féliciter comme il se devait. La vie continuait son train et j’avançais sur les traces de mon père devenant d’abord genin puis chuunin en réussissant mes examens avec brio.

Puis tout bascula au cours d’une nuit lors de ma treizième année tandis que le village se faisait attaquer. Le vacarme de l’explosion couplée aux hurlement me sortirent brutalement de mon sommeil. Lorsque je rejoins l’extérieur pour voir ce qui se dépassait, je me retrouvai nez à nez avec l’horrible vision du village en proie à d’immenses flammes noirs consumant tout sur leur passage.  En tant que shinobi je voulus intervenir, mais une main ferme sur mon épaule me retint. Il s’agissait de mon père. L’image que j’eu de lui me troubla plus que jamais. Je n’avais jamais vu son visage arborer une expression aussi sérieuse. Il m’ordonna de retrouver ma mère et mon frère et d’aller tous nous réfugier chez notre grand-père. Aujourd’hui encore je me souviens parfaitement du ton de sa voix si ferme que l’idée de désobéir de m’effleura pas un seul instant l’esprit. Retourna dans la maison, je le vis prendre la route de flammes. Je l’ignorai encore à cet instant, mais je voyais mon père pour la dernière fois.

L’état d’alerte dura plus de cinq heures au cours desquelles la terre ne cessa de trembler. Au terme de celle-ci, on ordonna à tous les shinobis apte de participer au sauvetage de la population. Sortant du refuge des Hyûga je constatai avec désarroi que les flammes noires continuaient encore de bruler. Usant des facultés de perception qui m’était dû je tentai de retrouver mon père en vain. Je croisais ainsi la route d’oncle Kakashi, il semblait assez gravement blessé. Dès cet instant, je n’ai pratiquement plus aucun souvenir de l’attaque de Konoha. Je crois rappeler qu’oncle Kakashi tenait dans sa main une étrange jarre et qu’il me dit qu’il s’agissait de l’héritage de mon père et que moi seul serait en mesure d’apaiser sa fureur.
Avec du recul, je pense qu’il s’agissait seulement d’un rêve, car je repris connaissances allongé par terre au milieu du village quelques heures plus tard. J’avais probablement perdu conscience en inhalant trop de cette fumée dégagée.

Ce ne fut qu’à l’annonce de cette terrible nouvelle que mon monde s’effondra. Mon père tant aimé, lui ? Comment était-ce possible ? Il était le plus fort de tous, le plus fort du monde, ce n’était pas possible… Je n’osai y croire, pourtant, une part au fond de moi ne pouvait s’empêcher de hurler de désespoir. Le temps s’est arrêté l’espace d’un instant, le cocon s’est brisé, les larmes ont coulés et le deuil lentement du se faire. Je commençais alors à aviser le monde d’un autre point de vue, il ne se limitait plus aux portes du village, mais étaient bien plus vaste, avec son lot d’injustices et de cruautés. Durant les mois qui suivirent, je passais chacune de mes nuits à pleurer. A ce jour ce déchirement demeure toujours présent en moi, mais je dois continuer d’avancer, non pas pour moi mais pour ce que j’aime. Ma mère n’aurait jamais pu supporter la mort de notre père si nous n’avions pas tous été là pour elle. Cette tragédie me rapprocha un peu plus de mon frère, mettant à jamais un terme entre nos disputes. C’est désormais à mon tour d’un peu trop les couvrir, de les surprotéger. Peut-être est-ce parce que cela me donne l’impression que mon père continue de vivre en moi.

Mon clan, mon honneur

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